NAO Axa IM 2019 : Avec quelle crédibilité les représentants des salariés peuvent-ils « négocier » les salaires effectifs et le temps de travail avec la Direction ?

La Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) Axa IM 2018 commence mal. (On précise bien « commence » parce que la toute première réunion de négociation s’est tenue le 10 décembre dernier, alors que d’habitude les discussions commencent en juin ou juillet…) La Direction a annoncé sa position de base, alignée sur les instructions du Groupe : 0,8% d’augmentation individuelle et un budget d’augmentations individuelles de 0,7% pour les Non Cadres et un budget d’augmentations individuelles d’1,5% pour les Cadres. Pourquoi la Direction donnerait plus, quand elle dispose d’une très grande majorité de représentants du personnel qui signent tout, les yeux fermés ? Déjà l’année dernière ces syndicats avec la signature facile ont abandonné la fameuse « clause de rattrapage » des Cadres, obtenue difficilement par la négociation collective depuis de nombreuses années. L’Ugict-AIM a présenté son cahier des revendications, basé raisonnablement sur les éléments réels de l’année écoulée qui montrent que tout est encore possible, à condition que les salariés en veulent.

UGICT-AIM DEMANDE UNE AUGMENTATION GÉNÉRALE POUR TOUS LES SALARIÉS :

Nous estimons que le principe d’individualisation totale des augmentations salariales des Cadres, qui constituent près de 90% de l’effectif, laisse une trop grande liberté aux managers d’octroyer des augmentations individuelles insuffisantes voire nulles, malgré de bonnes évaluations et des départs non remplacés,  avec pour conséquence un surcroit de travail et une baisse du pouvoir d’achat des salariés. Ainsi nous revendiquons une augmentation générale  pour tous les salariés, selon la classe, de :

  • 1,8% pour les Non Cadres
  • 1,5% pour les Classes 5
  • 1% pour les Classes 6
  • 0,75% pour les Classes 7

BUDGETS D’AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES : UGICT-AIM DEMANDE UN ALIGNEMENT PAR RAPPORT A CE QUI A ÉTÉ ALLOUÉ RÉELLEMENT L’ANNÉE DERNIÈRE 

Pour rappel, la Direction a octroyé un montant global d’ augmentations individuelles de mars 2018 supérieur à ce qui était demandé par les signataires de l’accord NAO 2017. Pour cette année, l’Ugict-AIM demande un alignement sur ce niveau « réel » :

  • 1,4% pour les Non Cadres
  • 1,74% pour les Cadres

UGICT-AIM DEMANDE DES PRIMES/BONUS MIMIMA EN CAS DE REUSSITE DES OBJECTIFS PROFESSIONNELS

Nous estimons que le principe de rémunération variable « à titre indicatif » laisse une trop grande liberté aux managers d’octroyer aux salariés moins que ces valeurs « indicatives », même en cas de réussite des objectifs. Ainsi nous revendiquons le principe des primes et bonus minima en fonction de la réussite des objectifs professionnels, et sommes d’accord sur les montants cibles de l’année dernière

Il y a lieu de rappeler que dans le cadre du PDV, les départs ne sont pas remplacés et les salariés en place, se retrouvent avec un surcroit de travail et du stress.

PRIMES POUR LE TRAVAIL EXCEPTIONNEL LE SOIR OU LE WEEK-END: UGICT-AIM DEMANDE UNE REVALORISATION, DU MEME NIVEAU QUE  CELLES ACCORDEES EN 2010 PAR RAPPORT A L’ACCORD D’ORIGINE DE 2004

Les montants des primes pour le travail exceptionnel le soir ou le week-end n’ont pas été actualisées depuis 2010. Huit ans plus tard, nous estimons qu’il conviendrait de revaloriser ces montants dans les mêmes proportions  que les évolutions qui ont été convenues en 2010 par rapport à l’accord d’origine en 2004.

L’Ugict-AIM est le seul syndicat à revendiquer la revalorisation des primes pour le travail exceptionnel le soir et le week-end, et nous regrettons qu’aucun des autres syndicats n’appuie  notre position en réunion de négociation.

MESURES EN FAVEUR DE L’ÉGALITÉ DES REMUNERATIONS ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES : UGICT-CGT DEMANDE UN BUDGET SPECIFIQUE DE RATTRAPAGE DES ECARTS DE REMUNERATIONS ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES DES CLASSES 4, 5, 6 ET 7

Nous estimons que le Rapport Egalité Hommes/Femmes UES AXA IM de 2017 démontre une disparité trop importante des salaires entre les Hommes et les Femmes des classes 4, 5, 6 et 7. Cette disparité existe et dans certains cas s’amplifie depuis de nombreuses années.

Nous revendiquons un budget spécifique d’égalité Hommes-Femmes pour réduire cette disparité. Cette enveloppe devrait s’ajouter au budget d’augmentations individuelles en dehors de toute considération égalité salariale Hommes-Femmes.

Nous estimons que la seule disposition des signataires de la NAO 2017 à ce sujet n’est pas suffisante pour réduire les écarts qui existent et persistent déjà depuis plusieurs années, la direction nous avait pourtant assurés :

La Direction portera une attention particulière pour que la médiane des augmentations individuelles des femmes (ou des hommes) ne soit pas inférieure à la médiane des augmentations individuelles des hommes(ou des femmes) au sein du même métier ou de la même fonction.

L’Ugict-AIM est le seul syndicat chez Axa IM qui estime qu’une simple “attention particulière” de la Direction est insuffisante pour promouvoir l’égalité de rémunération entre les Hommes et les Femmes au sein de l’entreprise.

SUBVENTION RIE : UGICT-AIM DEMANDE LA REVALORISATION DE LA SUBVENTION POUR TOUS LES SALARIES Y COMPRIS AXA REIM POUR RATTRAPPER 13 ANS « D’OUBLI”.

Jusqu’à l’année dernière, la subvention RIE des salariés UES AXA IM n’a jamais été revalorisée depuis l’intégration d’AXA REIM en 2004. A cette époque, les salariés REIM se sont vus maintenir leur acquis de 0,16€ de plus par rapport à la subvention RIE des salariés AXA IM à 4,98€.

L’année dernière, la Direction a augmenté la subvention cantine des salariés AXA IM de 0,16€ pour l’ aligner à tous les salariés de l’UES.

Il est grand temps d’augmenter la subvention RIE de tout le monde pour rattraper plus de 13 ans sans revalorisation,  pour prendre en compte que le RIE  de Majunga est considérablement plus cher que le RIE de Cœur Défense.

Ainsi Ugict-AIM demande une augmentation de la subvention RIE d’ 1€ pour tous les salariés de l’UES AXA IM, pour ramener cette subvention à 5,98€. Par ailleurs, nous demandons, par équité et égalité de traitement, une prime de panier pour les télétravailleurs (voir ci-dessous), les salariés malades, et ceux qui suivent un régime particulier et qui ne déjeunent plus depuis longtemps au RIE pour raison médicale, car toute cette population perd sa subvention.

TELETRAVAIL : LA DIRECTION N’A PAS HONORÉ SA PROMESSE D’OCTROYER 20€ DE PRISE EN CHARGE DE LA CONNEXION INTERNET POUR S’ALIGNER SUR L’ACCORD DU GROUPE AXA ; UGICT-AIM DEMANDE AUSSI LA PRISE EN CHARGE D’UNE PARTIE DES FRAIS DE REPAS POUR CHAQUE JOUR TÉLÉ TRAVAILLÉ

L’année dernière, nous avons accueilli favorablement la proposition de la Direction d’aligner enfin le dispositif télétravail AXA IM sur celui du Groupe en prenant en charge la moitié des frais de connexion internet des télé travailleurs, dans la limite de 20€ par mois.

Les signataires de la NAO 2018 ont “oublié” d’inclure cet engagement dans l’accord, et la Direction nous a dit qu’elle allait mettre en place un avenant spécifique de l’accord télétravail.

Un an plus tard, la Direction nous dit que la Loi a changé, et qu’elle n’est  plus obligée de donner aux télétravailleurs un dédommagement des frais personnels engagés pour travailler à la maison, dans la mesure où le dispositif est volontaire.

Et les autres syndicats ne disent rien…

Par ailleurs, nous estimons que les salariés qui optent pour le télétravail ne devraient pas perdre leur droit à une prise en charge partielle des frais de repas les jours télé travaillés. Ainsi, Ugict-AIM demande la prise en charge d’une partie des frais du repas le midi de jours télé travaillés, dans la limite de la subvention cantine.

TEMPS DE TRAVAIL ET DE TRAJET : L’UGICT-CGT DEMANDE LA DÉCLINAISON, AU SEIN D’AXA IM, DES PRINCIPES DE LA CHARTE  D’EXPÉRIMENTATION POUR LISSER LES HORAIRES DE DÉPART ET D’ARRIVÉE DES SALARIÉS DU SITE DE LA DÉFENSE

Le 28 novembre dernier, Axa a signé la Charte d’expérimentation pour lisser les horaires de départ et d’arrivée des salariés du site de La Défense. Les dispositions de la Charte incitent à la mise en place d’une nouvelle organisation de travail, avec  par exemple un socle commun de présence au travail de 10 heures à 15 heures, aucune contrainte (réunion, rendez-vous, etc.) avant 10 heures ou après 17 heures, une plage d’arrivée tolérée entre 6 h 30 et 10 h 30…

Lors de la réunion NAO du 10 décembre dernier, l’Ugict-AIM a demandé d’inclure les sujets de la Charte dans la présente négociation, le temps de travail étant l’un des sujets majeur de la négociation annuelle obligatoire en France.

Aucun autre syndicat ne nous a appuyé pour l’instant.

Nous estimons que le rythme et le temps de travail au sein de l’UES AXA IM se sont considérablement accrus depuis la mise en place des accords sur le temps de travail il y a plus de 10 ans. Il est temps de compenser les efforts des salariés qui sont de plus en plus « disponibles », « agiles » et « flexibles ».

Nous demandons pour les salariés  handicapés  2 jours de télétravail et 5 jours de repos supplémentaires ; pour ceux qui s’occupent d’un parents ou d’un enfant handicapé nous demandons 1 jour supplémentaire par mois  afin qu’ils puissent les accompagner en cas de soins.
L’UGICT-CGT DEMANDE À LA DIRECTION DE FAIRE UN EFFORT AFIN DE RETENIR LES COMPÉTENCES QUI, DEPUIS L’ANNONCE DU PDV, QUITTENT L’ENTREPRISE

L’Ugict-CGT UES Axa IM

PARMI LES SYNDICATS, FAITES LA DIFFÉRENCE !