Le 7 octobre dernier, le CSE d’AXA IM a rendu un avis unanimement DÉFAVORABLE sur la mise en place des « New Ways of Working » (« NWOW ») au sein du département Core, sur avis de la commission de santé et sécurité au travail (CSSCT) et à la suite d’ une expertise demandée par les élus et gérée par une élue CSSCT Ugict-CGT. Redoutant une dégradation nette des conditions de travail chez Axa IM, l’Ugict-CGT était la première à demander l’ouverture des négociations collectives, ainsi que la mise en relation explicite avec le dispositif télétravail qui arrive à la renégociation, pour permettre la prise en compte des intérêts et vœux des salariés. Refus sec de la part de la direction. Le projet passé en force devant les représentants du personnel est un projet unilatéral, dont le seul objectif est la réduction des coûts, sans aucune contrepartie pour les salariés d’Axa IM.

AVIS DU CSE AXA IM SUR LA MISE EN PLACE DU FLEXWORK AU SEIN DU DÉPARTEMENT CORE

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En 2018, la direction a décidé de mettre en place le Flex Work, conformément aux souhaites du Groupe AXA qui veut l’étendre à toutes ses filiales.

Cette nouvelle façon de travailler a inspiré le projet pilote d’aménagement de l’espace et de l’organisation du travail des salariés du 15ème étage, mis en place il y a un an.

Pour faire suite à cet étage pilote, la direction a décidé de mettre en place le Flexwork « travail agile/nomade » sur deux étages supplémentaires (12e et 13e étages), après les réorganisations décidées post PDV ainsi que le déménagement du projet 20 11. Le CSE a voté le 20 juin 2019, une expertise confiée au Cabinet Syndex pour étudier les conséquences de ce projet sur les conditions de travail et la santé des salariés de l’UES AXA IM.

Le CSE à l’appui des recommandations de la CSSCT a étudié avec beaucoup d’attention le projet de Flex présenté par la direction.

Elle s’est faite assistée par l’expert pour étudier les impacts de ce projet sur les conditions de travail des salariés dans le cadre de l’information-consultation du CSE sur la mise en place du FLEX pour la plateforme CORE aux 12e et 13e étages.

Pour ce faire, le cabinet Syndex a procédé à 16 entretiens collectifs (environ 80 salariés) au sein des différents métiers d’Axa IM y compris des salariés de l’étage pilote pour un retour d’expérience.

Il est à noter que les managers et salariés sollicités lors des entretiens n’étaient pas (ou mal) informés de ce projet.

La population rencontrée au cours de l’enquête n’est pas majoritairement favorable au Flexwork. Les salariés rappellent que ce mode de travail n’est pas applicable à nos métiers.

« Un sentiment d’inquiétude gagne les salariés quant aux conditions d’application du Flexwork au sein d’Axa IM » — CSE UES AXA IM du 7 octobre 2019

Au vu du rapport présenté et commenté avec l’expert, la CSSCT fait les observations suivantes :

  • Le ratio d’occupation du Flex n’a pas convaincu – au regard des données fournies sur le document, le ratio de poste de travail par salarié est inférieur à ceux annoncés dans le document projet ; par ailleurs nous observons une inégalité des ratios entre les équipes ;
  • Le manque d’information quant aux taux d’occupation des postes par les équipes actuellement ;
  • L’espace entre les postes de travail n’est pas toujours conforme aux normes en vigueur ;
  • La densité aux postes est augmentée, ce qui augmente la promiscuité.

Nous relevons :

  • Un manque de communication/information vers les salariés sur le sujet ;
  • Le retour sur les dysfonctionnements liés aux outils informatiques et téléphoniques implantés récemment ;
  • Une taille trop réduite des casiers déjà disponibles ;
  • Une diminution des espaces de réunions ;
  • Un manque d’information sur les postes aménagés selon les préconisations du médecin du travail.

Nous constatons par ailleurs un risque d’augmentation des risques psychosociaux (RPS) et de troubles musculo-squelettiques (TMS) :

  • Une multiplication des interruptions de tâches : flux entrants/sortants et circulation des collaborateurs aux abords des postes de travail ;
  • Augmentation de la charge mentale : difficulté de trouver une place pour s’asseoir, l’environnement de travail au global, la dépersonnalisation du poste de travail créé de la distance avec l’entreprise ;
  • La perte de repères et de « sécurisation » liée au changement de poste chaque jour ;
  • Dispersion des collectifs de travail en cas de suroccupation des villages.

Nous relevons également que la direction n’a pas réglé les problèmes suivants :

  • L’insuffisance du nombre de casiers pour que chacun ait un casier nominatif ;
  • La mise en place de la gestion électronique des documents (GED) pour des activités zéro papier ;
  • La fiabilité du matériel informatique et téléphonique (décorrélation du projet de changement des postes de travail et du Flex work, pas de réflexion globale) ;
  • Un manque de fiabilité des outils de salles de travail et des postes de travail ;
  • L’inconfort des espaces de réunion type Phone Booth et bulles centrales (insonorisation, climatisation…) ;
  • Le manque d’espaces (salles) de travail silencieux.

RECOMMENDATIONS DE LA CSSCT :

  • La commission recommande que les questions du télétravail et du Flex soient abordées conjointement. En effet, elles sont indissociables pour garantir la faisabilité du projet.
  • Elle suggère également que soient étudiées des options de travail à distance. Exemple : dans d’autres lieux de travail du groupe AXA.
  • La commission attire l’attention sur les risques d’augmentation des TMS avec travail sur chaises hautes, laptot, port de charge de l’ordinateur portable.

AVIS DU CSE :

Au vu des éléments du rapport et des recommandations de la CSSCT, le CSE donne un avis DÉFAVORABLE à la mise en place du Flex pour le plateforme Core situé aux étages 12 et 13 de la Tour Majunga.

Le CSE s’inquiète sur les conditions de travail et les risques liés à la mise en place du projet. Le projet du Flex office qui va être mis en place présente que les inconvénients de la philosophie du Flex Office sans compensation et la liberté de travailler autrement essentielle à l’acceptation de ces nouvelles conditions de travail et à la réussite du projet.

L’intérêt économique du projet n’a pas à prévaloir sur les conditions de travail des salariés.

Le CSE restera très vigilant quant aux risques psychosociaux qui pourraient impacter les salariés et le bon fonctionnement de l’Entreprise. L’accord QVT négocié avec les partenaires sociaux n’est pas respecté, les partenaires sociaux auraient aimé être associés au projet du Flex en ouvrant le champ de négociations sur l’ensemble des points relevés par l’expertise.

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L’Ugict-CGT :

Le Syndicat des salariés de l’UES Axa IM qui vous informe.

 

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