Déjà aujourd’hui, avant la mise en place du travail nomade, il y a un manque d’espaces disponibles au sein des locaux Axa IM pour pouvoir constituer rapidement des équipes pour travailler ensemble sur des projets. Des salariés ont remonté à l’Ugict-CGT, par exemple, que la salle de formation a été réquisitionner pour accueillir une équipe travaillant sur un projet alors qu’elle ne respecte pas les normes en termes d’espace pour accueillir cette équipe. Pour être mis en œuvre efficacement le flexwork doit s’accompagner d’un accroissement de l’espace actuellement disponible, d’une amélioration des infrastructures collaboratives et répondre à un besoin exprimé des équipes concernées.
LA DENSITÉ DES SALARIÉS AXA IM AU SEIN DE LA TOUR MAJUNGA SERA DRASTIQUEMENT AUGMENTÉ PAR LE PROJET FLEX :
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Il importe de souligner le temps et les efforts perdus pour trouver une solution au manque d’espaces au sein d’Axa IM. La direction veut que nous devienne « agile » mais nous n’avons pas les locaux nécessaires, alors que cela était l’une des promesses pour notre déménagement dans la tour Majunga.
La direction a prévu une augmentation du nombre de m² par personne en raison d’une diminution du nombre de postes par étage. Mais elle a fait le choix de densifier les tables de travail et le nombre de personnes par bench. Ainsi, au 12e étage, 16 benches de 6 personnes seront disponibles contre 10 benches de 6 personnes actuellement. La majorité des benches seront de 6-8 postes, ce qui est considéré comme beaucoup plus inconfortable par la majorité des salariés, qui risquent d’avoir une impression de promiscuité au sein de ce dispositif. Les normes de débattements préconisées par l’INRS ne sont pas respectées, au vu des configurations sur les plans présentés par la direction.
Ce problème ne va que s’aggraver à l’avenir parce que l’objectif poursuivi par la direction est la densification des salariés pour pouvoir sous-louer les étages : 3 actuellement, encore d’autres à l’avenir quand le travail nomade sera étendu à toutes les équipes ?
Dans le projet présenté au CSE, la direction a présenté un ratio de 0.9 postes par salarié attribués dans les « villages » pour les gérants, et de 0.8 pour les autres populations. Ces calculs ont été refaits après les nombres de postes apparaissant sur les plans de la Direction : concernant les « villages », le ratio est invariablement inférieur à 0.9 ; la plupart sont inférieurs à 0,8. Une équipe de 9 salariés, notamment, ne disposera que 6 postes, soit un ratio inacceptable de 0,66…
Concernant le taux d’occupation, la direction nous a dit que les salariés ne rencontreront aucune difficulté pour trouver une place. Elle fonde cette affirmation sur le taux d’occupation dans la toute la tour Majunga, qui est de 70% par jour sur l’ensemble des bureaux occupés, y compris l’autre occupant de l’immeuble.
Mais cet indicateur général, hors du périmètre spécifique d’Axa IM et plus encore de ses différentes équipes, ne permet pas d’avoir une visibilité locale qui tiendrait compte des populations d’Axa IM à l’échelle « micro ». C’est comme la direction n’a pas pris au sérieux cette question. La peur exprimée par les salariés de ne pas trouver une place en arrivant le matin est donc tout à fait justifiée.
Le système des « villages » proposé par la direction risque d’angoisser certains salariés inquiets de ne pas retrouver leurs équipes respectives au début de leur journée de travail. Si le rattachement à un « village » pourrait répondre à cette inquiétude, il faudra néanmoins dimensionner les « villages » pour que ce rattachement conserve son efficacité. A l’inverse, le système des « villages » pourra provoquer un éclatement des équipes. Les provisions de siège risquent de ne pas répondre aux besoins de l’entreprise, qui accueille en son sein de nombreux prestataires, souvent de manière durable.
La direction a reconnu devant le CSE le problème d’accueil des prestataires et ne propose comme solution « la stricte discipline » :
« … dans le cas d’un afflux massif de prestataires externes, un étage comme le 15ème étage ne pourra pas tous les accueillir. Dans ce cas, la meilleure solution sera le respect d’une stricte discipline chez les équipes d’AXA IM : il faudra que les salariés prennent le réflexe de ne pas se concentrer sur un étage en particulier ; il faudra aussi que les différents étages ne refusent pas d’accueillir largement les consultants externes, afin que ceux-ci soient harmonieusement répartis. » – Propos de la direction devant le CSE
Quand il a été demandé comment se fera le rangement du matériel des prestataires externes pour ranger leur matériel dans les locaux d’AXA IM, alors qu’il n’y aura déjà pas assez d’armoires pour les salariés permanents, la direction a répondu que les salariés et prestataires devront se débrouiller « entre eux » :
« … les lieux de travail seront équipés d’armoires fermant à clé pour déposer les équipements. Pour le reste, les salariés sous CDI et les prestataires externes s’arrangeront entre eux pour se partager ces armoires. » – Propos de la direction devant le CSE
Ainsi, l’Ugict-CGT redoute le risque de voir apparaître des conflits entre les salariés devant se battre pour un trop petit nombre de casiers, sans encadrement prévu par la direction.
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