La mise en place du travail “flexible” laisse certaines questions d’ordre pratique sans réponse. Comment s’organisera le travail pour les collaborateurs ayant, par exemple, des fauteuils particuliers suite à un accident de trajet ou un handicap ? … des tapis souris ou supports en gel pour éviter des problèmes aux articulations quand celles-ci ont été accidentées ? … ou des bureaux réhaussés en raison de leur taille ? Des exceptions pour raisons de santé ou QVT peuvent-elles exister ou bien perdront-ils du temps d’installation chaque jour, entre la recherche d’un bureau, l’installation du matériel, et la mise en route de leur PC ? Pour le personnel badgeant, c’est du temps de travail en moins qui va être sanctionné par Pléiades, à moins de prévoir un temps forfaitaire en compensation, mais même dans ces conditions, ce temps de travail ne se rattrapera pas, il faudra rester plus longtemps ou raccourcir sa pause déjeuner ! D’autre part, certains métiers gèrent encore des volumes de documents “papier” importants. Il est plus efficace d’être à côté des piles de documents créées pour en suivre la continuité des signatures, impressions et autres si le lendemain vous n’êtes pas à l’autre bout du plateau. Se pose aussi la question de l’hygiène : ce déplacement des salariés, d’un bureau à l’autre, favorise le transport et “partage” des microbes et germes divers. Il est désagréable de noter que tous les progrès et investissements en matière de technologie, l’obtention du télétravail représentent autant d’avancées à double tranchant, car elles entrainent des décisions qui compliquent in fine le quotidien professionnel des salariés au lieu de leur permettre de travailler dans de meilleures conditions et être ainsi plus productifs.