Cela fait maintenant plus de huit mois que les relations sociales sont laissées en déshérence et gérées directement par la Direction Générale d’Axa IM. Avec des conséquences catastrophiques …
Il n’y a plus de Référent Stress chez Axa IM
L’accord sur la prévention du stress au sein de l’UES Axa IM dispose notamment que :
« Tout salarié peut faire part selon son choix des situations de stress au travail qu’il estime subir : Auprès d’un Référent de Stress. Le traitement des cas individuels de stress identifié relève de la seule responsabilité de la Direction des Ressources Humaines. A cet effet, la Direction des Ressources Humaines met en place en son sein un Référent Stress. Sa mission consistera à recevoir en toute confidentialité tout collaborateur qui estimerait être en situation de stress. Il appartiendra au référent d’examiner la situation de manière factuelle et préconiser les solutions qui pourraient être mises en place.»
Les salariés peuvent également faire part au Référent Stress, par l’intermédiaire d’un représentant du personnel, des situations de sur-stress qu’ils estiment subir.
L’identité du Référent Stress au sein d’Axa IM est portée à la connaissance des salariés sur le panneau d’informations obligatoires de la Direction, à tous les étages de la tour Majunga, en face des panneaux syndicaux.
Mais, le Référent Stress, ou Référent Risques Psychosociaux (« RPS »), a quitté l’entreprise il y a plus de 8 mois.
Depuis lors, la Direction n’a fait aucune annonce sur la désignation d’un nouveau Référent Stress, et n’a pas mis à jour son affichage obligatoire.
Y a-t-il un Référent Stress remplaçant ? Si oui, qui est cette personne ?
A ces questions, la Direction d’Axa IM refuse de répondre …
Explosion du stress chez Axa IM et carence de la Direction des Ressources Humaines
Les salariés d’Axa IM se plaignent de plus en plus du sur-stress au travail. Il n’y a pas de priorisation des tâches. Tout est « important », « critique », et « prioritaire ». Les salariés n’ont pas le droit de dire « je n’ai pas le temps », « je suis sur d’autres sujets qui m’empêchent de répondre d’ici demain», et, s’ils le font, ils s’exposent à des sanctions disciplinaires de la part de la Direction. Les départs ne sont pas toujours remplacés et il y a manifestement une surcharge de travail généralisée dans l’entreprise.
Le Syndicat Ugict Axa IM vient de prendre connaissance de la situation d’un salarié saisissant son HRBP au titre d’une situation manifeste de sur-stress au travail: lors d’une réunion par téléconférence, le salarié a indiqué qu’il n’avait pas le temps de faire, dans les délais impartis, toutes les tâches que son responsable lui avait assignées pour le lendemain. Le responsable lui a répété brusquement : « tu fais, tu fais … ». Le salarié a ensuite demandé un arbitrage et une priorisation de ses tâches à son responsable hiérarchique N+2.
La DRH n’a jamais répondu à cette saisine, ce qui constitue de sa part un refus d’application de l’accord sur le stress. D’ailleurs, le responsable hiérarchique N+2 n’a jamais répondu non plus à la demande de priorisation des tâches.
Ceci n’est qu’un exemple. Notre Syndicat a également eu connaissance d’un cas de burn-out chez un salarié n’arrivant pas à réaliser tout le travail que son responsable lui donnait, et ce, bien au-delà des objectifs fixés en début d’année et même de son descriptif de poste !
D’autres salariés, et mêmes des responsables d’équipes, nous ont fait part du refus de valider des demandes de remplacement des salariés démissionnaires. « Réduction des coûts » est le mot d’ordre de la Direction Générale.
Il n’y a plus d’Observatoire Médical du Stress au sein d’Axa IM, l’accord sur la prévention du stress n’est donc plus respecté
L’accord du 1er juillet 2011 relatif à la prévention du stress au travail a mis en place un observatoire médical du stress dans le cadre des visites médicales de la médecine du travail. Cet observatoire visait à fournir à Axa IM un cadre permettant d’identifier les populations en « sur-stress » et de prévenir les causes de ce sur-stress en élaborant des plans d’actions adaptés aux situations.
Sur une base périodique annuelle, cet observatoire produisait des résultats consolidés et anonymes qui étaient transmis à la direction et partagés avec le CSSCT. Ces résultats constituaient une base de travail permettant aux départements et équipes les plus impactés de travailler, en lien avec la direction des ressources humaines, sur des axes d’amélioration.
Les plans d’actions faisaient ensuite l’objet d’une restitution aux équipes concernées ainsi qu’au CSSCT. Des points de suivis étaient également réalisés sur la durée afin de surveiller l’état d’avancement de la mise en œuvre des actions d’amélioration ainsi que l’évolution des populations concernées.
L’accord sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) de 2018 prévoyait la prise en compte d’une dimension relative au « bien-être au travail » afin de pouvoir élargir le champ d’analyse en lien avec la qualité de vie au travail.
Et maintenant, en 2021 ?
De bonnes idées, n’est-ce pas ? Mais l’accord QVT a expiré en janvier 2021, et cela fait maintenant plus de deux ans que nous n’avons plus de suivi dans le cadre de l’Observatoire Médical du Stress.
Plusieurs salariés nous ont fait savoir qu’on ne leur faisait plus passer le test de stress lors des visites médicales, même quand la visite concernait explicitement le sur-stress subi au travail.
Un non-respect de l’accord collectif de 2011 par la Direction ?
Les salariés font les frais de la carence de l’employeur en matière de prévention du stress au travail …
Le Syndicat Ugict Axa IM est le seul syndicat ayant la volonté de parler de ce sujet et la capacité d’agir quand se produisent des situations de souffrance au travail.
Ne restez pas seul et isolé. Venez nous en parler.