La politique sociale, les conditions de travail et l’emploi chez Axa IM étaient à l’ordre du jour du CSE du 30 septembre 2021. L’avis DEFAVORABLE à cette politique était unanime : Les salariés sont épuisés et beaucoup d’entre eux dépassent largement un nombre décent d’heures de travail. Il n’y a plus de suivi du stress, de l’anxiété et de la dépression chez les salariés, et la Direction refuse d’adapter de façon digitale le dispositif existant. La Direction refuse la transparence sur les « accords d’équipe » et outrepasse les représentants du personnel sur les conditions de retour sur site après la crise sanitaire. La négociation salariale s’est terminée en échec, celle sur la « Prime Macron » aussi, et l’inégalité des rémunérations entre les femmes et les hommes augmente pour la deuxième année consécutive, et ce, malgré les excellents résultats de l’entreprise …
Avis du Syndicat Ugict-CGT UES Axa IM :
La politique sociale, les conditions de travail et l’emploi chez Axa IM
Les salariés sont épuisés
Si, au total, les effectifs sont relativement stables, cette stabilité cache des suppressions d’emplois dans certaines équipes, et notamment au sein des Fonctions Support. Pour ceux qui restent, il existe une surcharge de travail et du stress permanent. Tout est urgent. Les alertes individuelles et collectives des salariés et du Syndicat Ugict-CGT se multiplient auprès de la Direction, quand va-t-elle enfin réagir ? Ces situations anormalement stressantes peuvent pousser les salariés à la faute, exposant les victimes à des sanctions disciplinaires, voire au licenciement.
La durée de travail de salariés cadres est excessive
La Direction vient de se voir condamnée par la Cour d’appel de Paris à payer des heures supplémentaires pour non-respect de la convention forfait jours des Cadres. Avec le télétravail, la situation empire : Des salariés travaillent souvent le soir après 20h, parfois après minuit, et même les weekends. Les négociations sur la Qualité de Vie au Travail, en cours, ont mal commencé. Le Syndicat Ugict-CGT a demandé la mise en place de moyens de contrôle des heures de travail et de repos des salariés cadres : La Direction refuse.
Si vous êtes concerné par cette situation, vous pouvez vous rapprocher de nous.
Il n’y a plus de suivi du stress, de l’anxiété et de la dépression des salariés
Prétextant le confinement, la Direction a unilatéralement arrêté le dispositif de l’Observatoire médical du stress, de l’anxiété et de la dépression (OMSAD), en violation flagrante de l’accord sur la prévention du stress de 2011. Nous ne disposons plus de statistiques annuelles depuis 2019. Le Syndicat Ugict-CGT a demandé la mise en ligne du questionnaire OMSAD sur l’intranet pour accès depuis les postes de télétravail : La Direction refuse.
Le droit d’expression individuelle et collective des salariés n’est pas encadré
Le Syndicat Ugict-CGT a demandé un compte rendu des « accords d’équipe » concernant le télétravail et le travail sur site. La Direction refuse de fournir ce rapport et outrepasse les représentants du personnel, comme si ces « accords d’équipe » avaient été obtenus librement, c’est-à-dire sans pression sur les salariés. Ces derniers restent perplexes devant un dispositif de retour sur site contradictoire et toujours changeant.
2 jours de congés supplémentaires : ce n’est pas suffisant pour « remercier » l’engagement des salariés
Remercier les salariés pour leur engagement lors de la pandémie COVID-19 ? Au lieu de 2 jours, pourquoi pas une prime de 2000€ ?
La dernière négociation salariale obligatoire s’est terminée en échec, malgré les excellents résultats de l’entreprise.
Le nouvel accord d’intéressement, mis en place sans l’aval du Syndicat Ugict-CGT, n’est pas non plus à la hauteur des attentes des salariés, lesquels contribuent à la performance d’Axa IM, en amélioration constante. Le Syndicat demande une Prime Macron pour les salariés dont la présence sur site a été obligatoire pendant les périodes de confinement : La Direction a refusé cette prime.
L’inégalité des rémunérations annuelles entre les hommes et les femmes augmente pour la deuxième année consécutive
Pour la deuxième année consécutive, l’écart se creuse et atteint 1 mois de salaire. Le Syndicat Ugict-CGT a demandé des statistiques pertinentes au niveau des classes, des tranches d’âge et des métiers d’origine pour permettre la négociation loyale d’une enveloppe dédiée à l’égalité femmes-hommes : La Direction a refusé.
L’employabilité des salariés d’Axa IM sur le marché du travail est mise en danger
Au titre des négociations collectives sur l’emploi et les parcours professionnels, qui viennent de s’achever sans la signature du Syndicat Ugict-CGT, nous avons demandé la mise en conformité de notre entreprise avec les recommandations de l’Observatoire des métiers 2020 de la Branche Assurances. La Direction a refusé. Axa IM ne respecte pas l’article 30 de la convention collective, selon lequel toutes les activités professionnelles ou « fonctions » exercées par les salariés doivent faire l’objet d’un classement. Le « classement » actuel date de 1999, et a été retiré du site intranet One. La Direction ne s’intéresse à confier aux salariés qu’un « poste » dont elle impose unilatéralement les termes. Le sujet du développement des compétences au titre des « fonctions », ou des passerelles entre les différentes « professions », est totalement éludé.
Il n’y a plus d’engagements concrets en matière d’emploi des jeunes et des salariés de plus de 50 ans
Le nouvel accord sur l’emploi et les parcours professionnels a supprimé tous les engagements concrets en matière d’emploi des jeunes et des salariés de plus de 50 ans, obtenus difficilement il y a 5 ans avec la signature du Syndicat Ugict-CGT. La Direction recourt de plus en plus aux contrats d’alternance, sans offrir de CDI aux jeunes formés et opérationnels.
Même la consultation sur la politique sociale était déloyale
A travers cette consultation, La Direction montre le peu d’importance qu’elle accorde à la politique sociale de l’entreprise : Elle n’a même pas cité le bon article du code du travail sur l’ordre du jour du CSE (cliquez ici pour sa référence à l’article « L2323-15 » du Code du travail, abrogé depuis 2019, au lieu de l’article L2312-26 du Code du travail actuellement en vigueur) !
La Direction n’a mis à la disposition des élus des rapports obligatoires 2020 (bilan social, rapport de données sociales, rapport égalité hommes-femmes) que le 28 septembre 2021, soit 2 jours seulement avant la séance du CSE dédiée à la consultation. Elle a privé ainsi les représentants d’un temps adéquat pour formuler leur avis. C’est pour le moins déloyal.