Une recrudescence des cas de harcèlement moral ? Axa revoit sa « politique »
La Direction reconnaît-elle la recrudescence des plaintes de harcèlement moral au sein d’Axa IM ? En tout cas, elle vient de signaler aux représentants du personnel qu’elle prenait le sujet au sérieux en annonçant une « nouvelle politique ».
Tout en accueillant favorablement cette nouvelle attention que la Direction souhaite désormais accorder à ce sujet, le Syndicat Ugict Axa IM rappelle que ce ne sont pas seulement les agissements de harcèlement, qui portent délibérément et directement atteinte aux droits et à la dignité de l’individu qui posent problème, mais également ceux, insidieux, ayant les mêmes effets délétères. Notre Syndicat recommande également aux salariés témoins ou victimes des agissements de harcèlement moral de prendre contact en tout premier lieu avec un représentant du personnel dûment habilité, avant même de signaler ce problème à son supérieur hiérarchique, à la DRH ou par tout autre moyen. Vous trouverez à tous les étages des locaux d’Axa IM l’identité et les coordonnés des représentants de notre Syndicat qui sont habilités à traiter des griefs de toute sorte, et notamment des cas de stress excessif et d’épuisement professionnel (les tristement célèbres « burn-outs ») ainsi que des cas de harcèlement moral …
Axa modifie sa politique en matière de signalement des incidents de harcèlement moral
Suivant la nouvelle politique contre le harcèlement moral, la Direction d’Axa IM a souhaité attirer l’attention sur les comportements interdits suivants :
L’abus de pouvoir ou le harcèlement moral : ceux-ci consistent à utiliser à mauvais escient un pouvoir résultant d’une position hiérarchique sur le lieu de travail pour contraindre un salarié à réaliser des tâches professionnelles qui ne lui incombent pas, ceux-ci nuisant à sa santé physique et mentale ou ayant un impact négatif sur son environnement de travail.
Exemples :
- Crier ou menacer des salariés en public ou en privé de manière répétée/récurrente, pouvant aller jusqu’à l’usage d’injures, par un supérieur hiérarchique direct ou indirect et attaquant l’origine ethnique ou la personnalité du salarié victime.
- critiques répétées, injustifiées et démesurées d’un supérieur hiérarchique à l’égard d’un travail / d’un livrable, ou de la performance d’un salarié ; ces critiques pouvant de surcroît être formulées de façon agressive et/ou humiliante ;
- exclusions délibérées, répétées et injustifiées d’un salarié des activités liées à son travail, sans que ces exclusions soient motivées par des raisons professionnelles. De tels comportements vexatoires sont extrêmement délétères pour le psychisme du salarié, résultant parfois chez ce salarié en dépressions nerveuses ou en tentatives de suicide.
Des remarques ou comportements répétés, avec l’intention : de porter atteinte aux droits et à la dignité de l’individu, de nuire à sa santé physique ou mentale, et / ou de dégrader ses conditions de travail ou bien de mettre en péril sa carrière professionnelle. Ces comportements peuvent se produire entre collaborateurs quels que soient leurs fonctions et leurs niveaux hiérarchiques respectifs.
Exemples (liste non exhaustive) :
- Vulgarité, impolitesses, « blagues » moqueuses et dégradantes :
- Insultes ou insinuations toxiques personnelles, surnoms, quolibets ou humiliations publiques ou privées ;
- Intimidations, menaces voilées de mauvaise notation et de licenciement à venir;
- Exclusions délibérées et répétées de la personne ciblée des réunions, informations et projets importants résultant en l’effondrement psychologique du salarié.
Les agissements indiqués ci-dessus relèvent d’une forme de sadisme à l’encontre du salarié-victime et sont passibles, comme il se doit, de poursuites et de sanctions pénales à l’encontre des supérieurs hiérarchiques fautifs mais aussi de l’entreprise AXA IM (cf. le cas récent de l’entreprise Orange).
Le Syndicat Ugict-CGT rappelle que les agissements dénoncés ici ne sont pas seulement du harcèlement avec « l’intention » de porter atteinte aux droits et à la dignité de l’individu, mais aussi des formes plus insidieuses de déstabilisation causant ces « effets » d’effondrement psychologique du salarié-victime (cliquez ici pour prendre connaissance de l’article L1152-1 du Code du travail).
Il faut noter que, en matière de harcèlement, ce sont les effets néfastes sur le salarié-victime des agissements toxiques à son encontre, de la part d’un collègue ou d’un supérieur hiérarchique, qui priment sur les intentions, prouvables ou pas, du harceleur.
Ainsi, un supérieur hiérarchique peut être reconnu coupable de harcèlement même en l’absence de preuve sur ses « intentions » de harceler, mais simplement s’il peut être prouvé que ses agissements agressifs répétés ont eu des effets néfastes pour le salarié-victime.
Tout salarié qui penserait avoir été victime ou témoin d’un comportement contraire à l’éthique d’entreprise pourra signaler le problème à son supérieur hiérarchique, à son référent RH, aux boîtes courriel dédiées ou à un représentant du personnel.
Si vous êtes victime de tels agissements, le Syndicat Ugict-CGT vous recommande, sans aucune réserve, de contacter un représentant du personnel.