Négociations sur les conditions de travail chez Axa IM : L’Ugict demande l’interdiction des réunions entre midi et 14h et au-delà de 18h
La septième réunion de négociation sur les conditions de travail chez Axa IM a eu lieu le mercredi 15 juin 2022 : L’Ugict Axa IM a demandé à la Direction d’interdire les réunions lors de la pause déjeuner, de 12h à 14h, ainsi qu’au-delà de 18h. En effet, nous estimons que le télétravail a changé la donne pour les salariés : il faut donc imposer des limites horaires strictes, faute de quoi le travail empiète excessivement sur la vie personnelle.
Compte rendu de la séance de négociation sur la Qualité de Vie et les Conditions de Travail (QVCT) au sein d’Axa IM
Le 15 juin 2022
Les réunions de travail entre 12h et 14h et au-delà de 18h empiètent sur la vie personnelle des salariés
Même si cela était déjà le cas par le passé, le constat est encore plus flagrant à l’ère du télétravail : entre midi et 14h, les télétravailleurs doivent non seulement manger, mais souvent aussi préparer eux-mêmes leurs repas. Et l’on n’a pas toujours ce qu’il faut à la maison pour manger correctement, ce qui veut dire que, fréquemment, il faut sortir pour faire une « course rapide ».
Etre pris dans une réunion jusqu’à 12h30 ou 13h implique, pour certains salariés, de ne pas pouvoir se restaurer correctement quand ils télétravaillent !
Surtout, pour les télétravailleurs ayant une famille à charge, une nouvelle journée commence le soir avec notamment l’aide aux enfants pour leurs devoirs. Le temps passe très vite si l’on veut que la famille se retrouve autour de la table à 20h.
L’Ugict Axa IM demande le respect des plages horaires des « Cadres au forfait jours »
Ce n’est pas parce que les cadres ne comptent pas leurs heures qu’ils doivent travailler à toute heure.
La Direction a répondu en séance que la proposition du Syndicat Ugict Axa IM était « une bonne idée », mais qu’elle serait « compliquée à mettre en oeuvre ». Elle a prétexté le fait qu’Axa IM était une « entreprise internationale ».
Comment donc? A midi à Paris, il est 18h à Hong Kong, et les salariés commencent à quitter le bureau. Au même moment, il est 6h le matin à New York, et les salariés ne sont pas encore au travail.
Mais rien n’empêche de tenir des réunions avec l’Asie avant midi, et de tenir celles avec les Etats-Unis à partir de 14h …
Il n’y a donc pas de motif recevable pour refuser la revendication de l’Ugict !
Les réunions en dehors des plages horaires normales de travail instaurent une concurrence déloyale entre les salariés, en défaveur notamment de ceux qui ont des charges familiales
Les réunions s’étalant tard le soir ont un impact néfaste sur la santé mais aussi sur la vie de famille: si la tenue des réunions au-delà de 18h est une nécessité pour pouvoir occuper un poste à responsabilités, la Direction favorisera naturellement des salariés sans enfants, ou des salariés dont le conjoint peut s’occuper des enfants. De facto, les salariés, hommes ou femmes désirant s’occuper régulièrement de leurs enfants, seront donc exclus des postes à responsabilités.
Malgré les réticences exprimées en séance, la Direction a néanmoins « pris le point ».
Nous regrettons qu’aucun autre Syndicat n’ait appuyé notre demande.
A suivre …