La Direction d’Axa IM a informé les représentants des salariés que notre entreprise économiserait environ 800.000 euros par étage libéré à Majunga, par an, au titre de son projet Flexwork-Télétravail. Dès 2021, en cédant 7 étages au GIE AXA et en tassant AXA IM dans les étages restants, l’entreprise économiserait ainsi environ 5,6 millions d’euros chaque année: ceci nécessitera naturellement de la part des salariés d’AXA IM un volontariat massif pour le télétravail. Mais quelle part de ces économies sera reversée aux salariés pour la prise en charge de leurs frais de télétravail à domicile ? Lors des réunions de négociation des 11 et 18 septembre derniers, la Direction nous proposait seulement 20€ par mois, par salarié, pour 2 ou 3 journées hebdomadaires de télétravail. En supposant que 1.000 salariés optent pour les nouvelles dispositions de télétravail, cela représenterait pour l’entreprise un coût de 240.000 euros par an, soit seulement 4,3% des économies qui seront réalisées en rendant 7 étages. L’Ugict-CGT a été hélas la seule organisation syndicale à demander une augmentation de cette indemnité de télétravail à 50 euros par mois, soit un montant annuel finalement toujours modeste de 600€ par salarié, ce qui représenterait in fine seulement 10,7% des économies récurrentes réalisées. Refus sec de la Direction, au motif que seuls 10 euros par journée de télétravail, chaque semaine, sont défiscalisés par l’URSSAF. Quelle piètre excuse, car rien n’empêche de passer à 50 euros si l’employeur paye les cotisations salariales habituelles ! Pour l’Ugict-CGT, 20 euros par mois sont largement insuffisants pour compenser les frais récurrents fixes et variables du télétravailleur. Citons entre autres, à calculer au prorata du temps travaillé à la maison: le montant du loyer ou la valeur locative brute de la pièce où s’effectue habituellement le télétravail, les diverses taxes liées au logement, les charges de copropriété, l’assurance multirisques habitation, l’abonnement internet, le chauffage et l’électricité (une pensée pour ceux d’entre nous qui doivent se chauffer au radiateur électrique en hiver)… 20 euros, quelle sacrée aumône, ou bien devrait-on plutôt dire : quelle sacrée farce ?!
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Le Télétravail POUR TOUS : Voilà la demande que l’Ugict-AIM a mis sur la table les 11 et 18 septembre derniers lors des réunions de négociations sur le nouvel accord de télétravail de l’UES Axa IM. L’Ugict-AIM a été la seule organisation syndicale à revendiquer une éligibilité automatique au télétravail pour tous les salariés. Nous avons aussi demandé que les intitulés des postes incompatibles avec le télétravail soient indiqués explicitement dans l’accord. Pour ces salariés, ceux dont les fonctions requièrent une présence à Majunga 5 jours par semaine, c’est-à-dire ceux qui ne seront malheureusement pas éligibles au télétravail, l’Ugict-CGT a demandé une prime de sujétion de 90 euros bruts par semaine (soit 2 / 7 x 315 euros, 315 euros étant le montant déjà stipulé depuis longtemps dans l’accord sur le travail exceptionnel, et payé aux salariés lorsqu’ils sont d’astreinte pendant une semaine complète de 7 jours). Refus catégorique de la Direction, au motif que la nature du poste de certains salariés impose de toute façon leur présence sur site tous les jours ! L’Ugict-AIM considère que les 2 ou 3 jours hebdomadaires de télétravail proposés aux autres salariés sont, de facto, un nouvel avantage pour eux (et la Direction reconnaît d’ailleurs volontiers que cela est bien un nouvel avantage). Par conséquent il serait parfaitement inéquitable que ceux qui ne peuvent pas bénéficier des 2 ou 3 jours de télétravail hebdomadaire ne reçoivent, en échange, aucune compensation. Ils seraient non seulement privés de cet avantage en qualité de vie, mais ils devraient aussi subir les désagréments induits par le flexwork (changement quotidien de poste avec réservation préalable obligatoire sur smartphone, tous les matins), et ce, sans aucune compensation ! ESG (Environmental, Social, and Corporate Governance), n’est-ce pas pourtant un concept à la mode ces temps-ci ?!
Au même moment que la Direction d’Axa IM lance une « discussion » sur les « problématiques rencontrées notamment par nos « collègues de couleur » », elle a fait signer un nouvel accord sur l’égalité professionnelle expurgé de toute référence à la diversité au sein de notre entreprise. L’accord à durée indéterminée « sur les droits sociaux fondamentaux relatifs à la Diversité et à l’égalité professionnelle au sein d’Axa IM » a été signé dès le 8 février 2007, avec comme stipulation la renégociation d’un « plan d’action » à durée déterminée tous les trois ans. La Direction a entamé les dernières négociations courant 2019 d’un avenant « sur les droits sociaux fondamentaux relatifs à la diversité et à l’égalité professionnelle au sein de l’UES Axa Investment Managers« . Les négociations ont traîné, et le texte final n’a pas recueilli la signature de l’Ugict-AIM parce que toute référence à la diversité a été retirée du projet : l’avenant est devenu uniquement « sur les droits sociaux fondamentaux relatifs à l’égalité professionnelle au sein de l’UES Axa Investment Managers« . Nous nous posons la question à savoir : qui a décidé de retirer le sujet de la diversité de l’avenant à l’accord initial ? La volonté d’occulter la diversité est si grossière que les signataires prétendent renommer l’accord d’origine 2007 en ignorant le mot « diversité » qui y figure depuis le début. Maintenant la Direction veut-elle s’acheter une bonne conscience en lançant une « discussion » sur « nos collègues de couleur », phrase d’ailleurs d’une maladresse stupéfiante, alors qu’elle a choisi de ne pas en discuter lors des négociations collectives ?
La Direction a convoqué les syndicats représentatifs le 6 mars dernier, deux jours avant la journée internationale des droits des Femmes, pour annoncer que l’Index de l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes chez Axa IM a reculé de deux points en 2019 par rapport à l’année précédente. En cause : le Plan de Départs Volontaires signé par le syndicat majoritaire fin 2018. La Direction nous a expliqué que plusieurs salariées Femmes ayant des rémunérations supérieures aux salariés Hommes pour une classe et un âge équivalent, ont opté pour le PDV. L’impact sur l’inégalité des rémunérations a été principalement concentré sur les salariées qualifiées, Classe 7, expliqué selon la Direction, par la sous-représentation des Femmes au sein des métiers de l’investissement. Du coup, les syndicats signataires infaillibles des accords égalité HF Axa IM ont demandé le retrait de l’index de l’accord. Pour rappel, l’Ugict-AIM n’a jamais signé l’accord égalité HF Axa IM parce que les signataires refusent systématiquement de consacrer un budget spécifique à la réduction des écarts de rémunérations entre les Hommes et les Femmes.
L’indemnisation du travail exceptionnel le soir et le weekend fait l’objet de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) sur les salaires effectifs et le temps de travail. A l’origine, les montants des primes pour le travail exceptionnel au sein de l’UES Axa IM ont été fixés dans un accord de 2004, et ces montants ont été revalorisés une seule fois en 2010. En 2017, l’Ugict-CGT a été seule à revendiquer au titre de la NAO une revalorisation des primes pour le travail exceptionnel (voir notre tract). En réponse, les syndicats majoritaires signataires de la NAO 2017/18 ont convenus avec la Direction de reporter toute négociation à ce sujet ; l’année suivante, les mêmes syndicats majoritaires signataires de la NAO 2018/19 ont convenus de reporter à nouveau la négociation demandée uniquement par l’Ugict-CGT ; en tout dernièrement à l’issue de la NAO 2019/20, les mêmes syndicats majoritaires signataires, toujours d’accord avec la Direction, ont donné, encore une fois, leur accord aveugle pour sauter la négociation annuelle normalement OBLIGATOIRE à ce sujet. Pourquoi la Direction négocierait-elle si 87% des représentants des salariés sont TOUJOURS d’accord pour « voir cela plus tard » ?
La Direction vient de notifier la signature par les syndicats majoritaires CFDT-CFE-CGC d’un nouvel accord sur le télétravail chez Axa IM. Dans un sens, sur un seul point, le nouveau dispositif représente une évolution par rapport à l’existant au sein de notre entreprise : Désormais,lessalariés âgés de plus de 50 ans* pourront bénéficier de 2 jours de télétravail par semaine (mais, curieusement, pas de formule de 8 jours flottant par mois !) ; auparavant cette faculté était réservée aux salariés de 55 ans et plus. L’Ugict-CGT n’a néanmoins pas validé l’accord Axa IM dans la mesure où il est nettement inférieur à l’accord Axa France, signé par les mêmes syndicats majoritaires, sur deux points clés : (1) Chez Axa France, tout le monde peut bénéficier soit de deux jours de télétravail par semaine, soit de 8 jours flottants par mois, et pas moins que 84% des salariés en télétravail ont opté pour ces formules. (2) Chez Axa France, les salariés bénéficient d’une prise en charge par l’entreprise de 50% de l’abonnement mensuel internet du salarié, dans la limite de 25€ par mois. Rien chez Axa IM !
Les négociations étaient longues et dures, mais l’accord salarial au niveau de la Représentation Syndicale du Groupe AXA (RSG AXA) a enfin été signé par les syndicats majoritaires CFDT-CFE-CGC. Une vraie tragédie selon Ugict-AIM, qui dénonce le taux d’augmentation générale indécent de 0,8% pour les Non Cadres classes 1 à 4, le plus bas taux d’AG de l’historie récente chez Axa. Nous avons compris (la CGT n’étant pas à la table de négociation au niveau Groupe) que la première proposition de la Direction était 0,7%. Peut-on réellement crier « victoire » pour la négociation collective qui a donné ce 0,1% de plus ? Quant aux augmentations individuelles, les managers vont devoir allouer des maigres enveloppes correspondant à seulement 0,8% de la masse salariale concernée (MSC) pour les Non Cadres, et 1,6% de la MSC pour les Cadres, également parmi les plus bas depuis au moins 10 ans, pourtant validés par les syndicats majoritaires.
La Commission de suivi annuelle GPEC UES Axa IM (« Observatoire des métiers ») ne s’est pas tenue depuis le 8 juin 2017. Par courriel du 8 novembre 2018, suite à nos multiples relances, la Direction s’est engagée à « décaler la tenue de cet observatoire à l’issue de la négociation annuelle obligatoire actuellement en cours », sans que ce soit suivi d’effet depuis lors. Par courriel du 12 novembre 2019, soit un an plus tard, la Direction a fixé la date pour la tenue de l’observatoire des métiers au titre de l’année 2019, soit le 20 décembre 2019 à 10h, et a demandé aux organisations syndicales d’indiquer leur représentants pour cet observatoire. Par la suite, la Direction a annulé cette réunion, sans en avertir les délégués syndicaux. L’accord GPEC arrivant à l’expiration en octobre 2019, l’Ugict-CGT a demandé l’ouverture des négociations sur les thèmes soumis à la négociation périodique obligatoire.