Durant le CSE qui s’est tenu le 25 février 2021, la Direction Générale nous a confirmé que l’année 2020 avait été pour Axa IM une excellente année, avec un bénéfice opérationnel net en hausse de 6%. Pour récompenser comme il se doit les salariés, le budget moyen pour les augmentations individuelles, discrétionnaires comme à l’accoutumée, sera d’un généreux un pourcent, sachant que, en réalité et à de rares exceptions près, personne ne sera augmenté. Nous remercions chaleureusement la Direction Générale pour son altruisme et pour la reconnaissance qu’elle témoigne ainsi envers ses employés, reconnaissance d’ailleurs accordée à l’ensemble des salariés du groupe Axa en France, dans le cadre des magnanimes dispositions de l’accord de la Représentation Syndicale du Groupe (RSG), lequel fut d’ailleurs signé par la CFE-CGC et par la CFDT (cliquez ici pour lire l’accord). Afin de compléter des augmentations salariales qui seront nulles pour presque tout le monde, l’esprit charitable de la Direction Générale l’amène à nous octroyer vingt euros mensuels, en dédommagement des dépenses occasionnées par le télétravail.
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Lors du CSE extraordinaire du 18 février 2021, la Direction a consulté les élus d’Axa IM sur « les mesures de reclassement envisagées dans le cadre d’un avis d’inaptitude du médecin du travail consécutif à une maladie non professionnelle ». Malgré cette formulation, la Direction a expliqué que, en réalité, elle n’avait même pas envisagé une quelconque mesure de reclassement pour le (ou la) salarié(e) concerné(e), et que la consultation à l’ordre du jour n’était de toute façon qu’une simple formalité, rendue obligatoire par une jurisprudence récente (cliquez ici pour lire l’avis d’un spécialiste). Une majorité des élus et une section syndicale d’Axa IM se sont prononcés FAVORABLES au licenciement envisagé par la Direction, la plupart déclarant « ne pas vouloir bloquer la procédure » !… Néanmoins, l’avis n’était pas unanime : plusieurs élus ont déclaré connaître l’identité de la personne en question, affirmant qu’elle aurait subit un harcèlement moral il y a de cela plusieurs années, lequel harcèlement était la cause de son arrêt maladie de longue durée et, in fine, de son inaptitude. La Direction n’a pas voulu communiquer aux élus les détails qui leur étaient pourtant absolument nécessaires pour apprécier la situation de façon équitable. L’Ugict Axa IM a jugé choquant le fait qu’une majorité d’élus, représentants du personnel, valident le licenciement d’une personne en détresse, sans même connaître tous les détails de l’affaire. Nous avons pris acte de la décision, étant dans l’impossibilité morale de rendre un avis.
Au cours du CSE du 28 janvier dernier, la Direction a présenté son projet de réorganisation des équipes Trading, Securities Financing & Derivatives (TSFD). En effet, l’organisation actuelle de ce département date déjà de plusieurs années. Les modifications structurelles majeures du modèle opérationnel d’Axa IM, intervenues depuis le plan social de 2018, ont affecté les équipes de TSFD sans pour autant remettre en cause leur organisation. Néanmoins, les changements de rattachement et/ou de périmètre ont été nombreux. Il convient donc désormais de réduire le nombre de niveaux hiérarchiques et d’homogénéiser la taille des équipes, ce qui permettra de simplifier le fonctionnement du département et de faciliter la dissémination de l’information en son sein. Les traders des différentes équipes seront regroupés en une équipe unique qui, à l’avenir, gèrera la quasi-totalité des ordres, et ce, de manière électronique. De plus, les méthodes quantitatives prennent une importance grandissante dans le trading, et le but de la réorganisation est de les utiliser pour renforcer la performance dans les exécutions et pour créer les conditions qui permettront une augmentation de l’encours sous gestion.
Lors du CSE d’Axa IM du 28 janvier 2021, la Direction a, une énième fois, modifié son protocole de déconfinement. Les éléments les plus contestables de ce protocole n’ont pas changé. Rien n’est prévu pour ce qui concerne le restaurant d’entreprise, et il est bien possible qu’il ne soit même pas ouvert quand nous reviendrons à Majunga (voir notre tract) ! La Direction a admis ne pas avoir sollicité l’avis de l’Inspection du travail concernant sa recommandation aux salariés de déjeuner seuls à leur poste de travail. Rappelons que déjeuner à son poste de travail est très explicitement proscrit par l’article R4228-19 du Code du travail et aussi par l’article 3 du règlement intérieur d’Axa IM. Pas de nouvelles non plus de l’allocation mensuelle de 20 euros, pourtant promise par la Direction pour aider les salariés à défrayer les coûts occasionnés par le télétravail. Il est vrai que les autres sections syndicales avaient donné leur accord, dès le mois d’octobre 2020, à ce que cette allocation ne nous soit versée qu’une fois que la crise sanitaire serait terminée (voir notre tract). Autant dire qu’il va falloir attendre longtemps ! Pourtant, d’autres entreprises du CAC 40 ont d’ores et déjà commencé à indemniser leurs salariés, et pour des montants bien supérieurs ! Les autres sections syndicales ont donné leur blanc-seing à la Direction pour faire comme elle l’entend. L’Ugict Axa IM, seule, a rendu un avis DEFAVORABLE au plan de la Direction.
Lors du CSE d’Axa IM du 23 décembre dernier, l’Ugict-CGT a rendu un avis DEFAVORABLE au protocole présenté aux élus et relatif aux modalités de retour à Majunga en 2021 dans le cadre du déconfinement Covid-19. Trois raisons motivent cet avis négatif. Tout d’abord, la Direction a refusé notre demande de mettre à la disposition des salariés les outils nécessaires à l’exercice de leur télétravail dans des conditions satisfaisantes : alors que nous accueillons favorablement la décision tardive du Groupe Axa de fournir un écran d’une valeur de 150€ aux salariés, la Direction d’Axa IM continue de refuser notre demande d’un siège ergonomique à usage professionnel, dont le coût peut approcher les 1000€ ; elle refuse aussi notre demande d’une station d’accueil (« docking station ») pour permettre aux salariés qui en auraient besoin de disposer de deux écrans. De plus, la Direction a refusé notre demande d’une indemnisation forfaitaire des jours de télétravail à hauteur des plafonds autorisés par l’URSSAF. Alors que les salariés sont TOUS en télétravail à mi-temps ou à plein temps depuis mars 2020, la Direction ne leur a octroyé à ce jour aucune indemnité ! Enfin, la Direction a refusé notre demande d’une prime de risque pour les salariés obligés de venir sur site durant les confinements, ce qui est parfaitement inéquitable au vu des risques sanitaires qu’ils encourent et des frais supplémentaires qu’ils doivent supporter. Le Syndicat Ugict Axa IM estime que la Direction profite de cette période de confinement pour faire des économies, lesquelles sont de facto supportées en totalité par les salariés. Quelle serait l’attitude de la Direction si l’on restait confiné pendant encore six mois, ou même pendant plus longtemps ? La Direction va-t-elle encore et encore profiter seule des économies réalisées pendant ces circonstances exceptionnelles, au détriment de la Qualité de Vie au Travail des salariés ?
Le CSE d’Axa IM s’est réuni le 17 décembre 2020 afin de rendre un avis sur les orientations stratégiques pour les trois prochaines années, présentées initialement par la Direction le 23 septembre dernier. Tandis que, les années passées, nous avions droit à une présentation complète, substantielle, et chiffrée de la stratégie triennale de l’entreprise, cette année les orientations stratégiques nous ont été présentées sur une page seulement : « développer des moteurs de croissance durables », « poursuivre la simplification de nos processus », « intensifier la présence d’AXA IM sur l’ESG », et « accroître notre collaboration avec le Groupe ». Sans donner de cibles financières, la Direction réaffirme la baisse à venir de la dotation du Fonds Général du Groupe Axa et la focalisation des ressources sur les investissements alternatifs. Une question s’est posée sur la place d’Axa IM dans le plan annoncé récemment par le Groupe de réduire sa base des coûts « en absolu », en France et en Europe, de 300 millions d’euros (cliquez ici pour voir la présentation). Mais, étant désigné « moteur de croissance » du Groupe, Axa IM ne sera pas assujetti à cette réduction, ses coûts progressant même légèrement, au total, sur la période 2020-2023. Néanmoins, les coûts des fonctions « support » transverses devront être significativement réduits : la Direction annonce des économies imposées d’un montant 30 millions d’euros sur trois ans, correspondant à une baisse relative de 10% ! Les économies imposées aux fonctions « support » transverses serviront à financer l’expansion des équipes de gestion et de vente dans les domaines désormais prioritaires d’Axa IM, comme par exemple la gestion alternative, la thématique ESG, et le retail, dernière marotte en date. A noter que la Direction déclare désormais que « chaque départ est l’occasion de repenser l’organisation »…
Le 24 novembre 2020, à l’issue du vote du CSE sur le projet d’évolution de l’organisation des équipes de Project Management, s’est posée la question de la signification exacte de la « prise d’acte » dans le contexte d’un recueil d’avis en CSE. Certains élus ont estimé que la prise d’acte équivalait à une « abstention » et ne comptait donc pas dans le départage des votes « favorables » et des votes « défavorables ». D’autres élus, ainsi que la Direction, ont au contraire estimé que la prise d’acte, n’étant pas expressément un vote « pour », était juridiquement un vote « contre ». Après vérification, une prise d’acte est en effet équivalente à un vote défavorable ! Pourquoi cette distinction est-elle importante ? Parce que dans le cas du vote en question, 7 élus seulement ont rendu un avis favorable, tandis que 10 élus ont « pris acte » : juridiquement, l’avis rendu a donc été majoritairement défavorable !
Au CSE du 24 septembre 2020, les représentants du personnel ont rendu leur avis sur la politique sociale menée par la Direction d’Axa IM en 2020. Pour motiver son avis, l’Ugict-AIM est revenue sur l’échec des négociations sur le plan d’actions 2020-2023 au titre de l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes chez Axa IM ; l’échec des négociations sur la « Prime Macron » et le refus de prendre en compte les conditions de travail des salariés assurant une permanence lors du confinement COVID-19 ; l’expiration de l’accord sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) et le manque de négociations loyales ou de suivi réel à ce sujet ; le non-respect par la Direction d’Axa IM de l’article 77 de la Convention collective relatif à l’entretien annuel d’évaluation et les règles floues et subjectives d’évaluation professionnelle ; l’absence de tenue régulière des entretiens professionnels et des entretiens de carrière ; les réorganisations incessantes et les revirements de stratégie peu compris, contre l’avis unanimement défavorable des représentants du personnel ; les modifications unilatérales des conditions de travail, sans contrepartie significative, encore une fois contre l’avis unanimement défavorable des représentants du personnel ; le non-respect par la Direction de l’article 79 de la Convention collective relatif au licenciement pour insuffisance professionnelle ; et le refus systématique de dialogue sociale en cas de traitement des revendications individuelles des salariés. L’Ugict-AIM ainsi que l’unanimité des élus se prononçant sur la politique sociale menée par la Direction d’Axa IM en 2020 ont rendu un avis DEFAVORABLE.