Lors des négociations du protocole d’accord pré électoral nous avons été les seuls et un autre syndicat non encore présent dans l’entreprise à demander une journée de vote physique, seul garant de la fiabilité et de la sincérité du scrutin. L’Ugict-AIM insiste depuis les dernières élections professionnelles de 2016 pour qu’un éventuel « vote électronique » de quelques jours (pour effectivement remplacer le vote par correspondance et l’envoi du matériel de vote par voie postale) soit systématiquement suivi d’un vote « physique » à bulletin secret, comme le prévoit le Code du travail. Si l’Ugict-AIM n’était pas à la table de négociation, les salariés auraient été privés d’un vote à bulletin secret dans la mesure où les syndicats du Groupe étaient favorables au vote électronique exclusif, qui a déjà été mis en place dans la quasi-totalité des filiales du Groupe Axa.
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Attention pour qui vous allez voter en février prochain ! Ils veulent encore vous reprendre un autre avantage : Aux dernières élections professionnelles Axa IM, Ugict-CGT a obtenu, pour tous les salariés qui le préfèrent, une journée de vote physique à bulletin secret, qui a obtenu l’accord unanime des organisations syndicales participant à la négociation. Un syndicat du Groupe Axa, a « changé d’avis » 2 fois (!) et finalement plaidé comme la Direction pour un vote exclusivement électronique. Mais l’autre syndicat du Groupe, qui en premier lieu avait voulu aussi un vote exclusivement électronique, est revenue sur sa position (?) et a dit qu’il est pour la mise en place d’un vote physique à bulletin secret le dernier jour des élections pour votre futur CSE des sociétés de l’UES Axa IM. L’Ugict-AIM a demandé un jour de vote physique dès les dernières élections en 2016, et était seule à maintenir sa position face aux syndicats du Groupe qui changent leurs positions comme de chemises !
Ça y est, lors de la première réunion de négociation du Protocole d’accord préélectoral UES Axa IM, la Direction a confirmé sa volonté de forcer tous les salariés à voter exclusivement par voie électronique pour élire leurs futurs représentants du personnel. C’était déjà la volonté de la Direction il y a trois ans, quand l’Ugict-CGT a plaidé pour un vote « mixte » : 4 jours de vote électronique suivi d’un jour de vote physique à bulletin secret derrière un rideau. À l’époque, tous les syndicats participant à la négociation ont adhéré à l’idée, et cela a bien marché : Même si la participation a baissé, on a réussi à atteindre le quorum avec 56% de votants par voie électronique et 46% par voie physique traditionnelle. Cette fois-ci, qu’est-ce qui a changé ? A la réunion de négociation du 20 décembre dernier, les syndicats dirigés au niveau Groupe chez Axa IM ont retourné leur veste en appuyant la demande de la Direction de forcer un vote par voie électronique exclusivement. L’Ugict-CGT continue à plaider pour un dispositif de vote mixte donnant le choix aux salariés de voter électroniquement ou physiquement. Sur l’ordre de qui les syndicats tenus au niveau du Groupe chez Axa IM se sont-ils rapprochés de la position constante de la Direction ?
La Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) Axa IM 2018 commence mal. (On précise bien « commence » parce que la toute première réunion de négociation s’est tenue le 10 décembre dernier, alors que d’habitude les discussions commencent en juin ou juillet…) La Direction a annoncé sa position de base, alignée sur les instructions du Groupe : 0,8% d’augmentation individuelle et un budget d’augmentations individuelles de 0,7% pour les Non Cadres et un budget d’augmentations individuelles d’1,5% pour les Cadres. Pourquoi la Direction donnerait plus, quand elle dispose d’une très grande majorité de représentants du personnel qui signent tout, les yeux fermés ? Déjà l’année dernière ces syndicats avec la signature facile ont abandonné la fameuse « clause de rattrapage » des Cadres, obtenue difficilement par la négociation collective depuis de nombreuses années. L’Ugict-AIM a présenté son cahier des revendications, basé raisonnablement sur les éléments réels de l’année écoulée qui montrent que tout est encore possible, à condition que les salariés en veulent.
Le 28 novembre dernier, Axa a signé la Charte d’expérimentation pour lisser les horaires de départ et d’arrivée des salariés du site de La Défense. Les dispositions de la Charte incitent à la mise en place d’une nouvelle organisation de travail, avec par exemple un socle commun de présence au travail de 10 heures à 15 heures, aucune contrainte (réunion, rendez-vous, etc.) avant 10 heures ou après 17 heures, une plage d’arrivée tolérée entre 6 h 30 et 10 h 30… Inciter le télétravail, le vélo et la co voiturage sont d’autres bonnes idées portées par les signataires de la Charte. Dans le cadre de la NAO Axa IM 2019, l’Ugict-CGT a demandé à la Direction la déclinaison des préconisations de cette Charte au sein d’Axa IM, le temps de travail étant l’un des sujets phares de la Négociation Annuelle Obligatoire.
Encore un autre sujet “oublié” par les signataires du plan social Axa IM 20m18 (voir notre premier article sur le sujet) : Rien n’est prévu pour garantir que les salariés volontaires au départ recevront la quote-part de leur participation-intéressement acquise pendant leur congé de reclassement. Sans accord collectif et une information aux salariés à ce sujet, il y a un grand risque que la Direction “oublie” de verser l’intéressement et la participation légalement dus au bénéficiaires du PDV, bien après qu’ils aient quitté l’entreprise. Encore une fois, l’Ugict-AIM a été le seul à interpeller la Direction afin qu’un avenant à l’accord PDV relatif au maintien de l’intéressement et la participation soit établi. La Direction nous a dit qu’elle étudie la question, qui la pose un vrai problème d’autant que les deux formes de rétribution collective (participation + intéressement) sont combinés au niveau du calcul : l’Ugict-AIM demande les deux pour les salariés, alors qu’un arrêt récent de la cour de cassation ne vise que la participation. La Direction doit s’adresser au Groupe pour résoudre ce problème.
Les salariés qui nous connaissent savent que chaque année, à l’occasion de la publication par la Direction du Rapport sur l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes au sein d’Axa IM, l’Ugict-CGT met à jour son analyse sur l’écart des rémunérations entre les sexes, ce qui donne lieu toujours à la même conclusion : En moyenne, les Femmes sont systématiquement moins payées que les Hommes chez Axa IM, et les rares exceptions ne font que confirmer la règle. Chaque année, l’Ugict-CGT est seule à demander à l’occasion de la Négociation Annuelle Obligatoire sur les salaires une enveloppe spécifique pour réduire les inégalités de rémunération entre les Femmes et les Hommes, mais la Direction et les organisations syndicales signataires des accords salariaux se contentent d’écrire « Il est rappelé que la Direction s’engage à garantir une égalité de traitement entre les collaborateurs … » Des paroles qui n’engagent que ceux qui les écoutent.
Le Livre I du Plan Social UES Axa IM 2018 porte sur la compression d’effectifs, les critères de sélection des salariés éligibles au Plan de Départs Volontaires (le « véhicule » choisi pour supprimer les emplois), et les conditions des départs volontaires au titre de ce P.D.V. « Catégories professionnelles et périmètre d’application », « Propositions de modifications du contrat de travail », « Convention de rupture d’un commun accord du contrat de travail », « indemnité de licenciement conventionnelle non cumulable avec l’indemnité légale », « indemnité spécifique de volontariat », « allocation durant le congé de reclassement », « budget de formation spécifique », « indemnité de création/reprise d’entreprise » … : Autant de concepts compliqués et conditionnés dans le détail que les salariés auront du mal à s’y retrouver. Si l’Ugict-CGT a participé activement aux négociations au titre de l’article L.1233-24-1 du Code du travail et a fait plusieurs propositions dans l’intérêt des salariés, elle estime que le Livre I du Plan Social UES Axa IM 2018 est largement défavorable au salariés, et n’ est pas signataire.