L’externalisation des astreintes chez Axa IM promise depuis longue date par la Direction deviennent une réalité pour les salariés internes qui assuraient ce travail jusqu’ici, avec un impact direct sur leurs salaires. Plusieurs d’entres eux nous ont remonté que certaines activités seront transférés en Inde dès le 1er juillet, et d’autres suivront en septembre vers un autre prestataire en France. Suite à ces externalisations d’activité, les salariés se retrouveront avec un pouvoir d’achat obéré des revenus complémentaires au titre des astreintes qui peuvent parfois être conséquents. L’Ugict-AIM a de l’expérience sur le sujet, ayant accompagnés des salariés par le passé pour faire intégrer ces rémunérations dans leurs salaires, en cas de perte d’astreintes. Aujourd’hui, plusieurs départements Front Office et Data Management sont concernés, soit plus de 10 salariés à la fois, et le traitement du dossier devient global pour tous les salariés impactés. Aussi, l’Ugict-AIM a demandé par courriel du 24 juin dernier que la Direction ouvrent une négociation collective avec TOUS les délégués syndicaux, les astreintes étant partie intégrante de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO). L’Ugict-AIM est le SEUL syndicat à revendiquer depuis des années une renégociation de l’accord sur le travail exceptionnel le weekend et le soir, les syndicats signataires des accord NAO depuis des années se contentant de simplement repousser les négociations à une date ultérieure imprécise.
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Après presque 1 an de négociations (la première réunion a eu lieu le 22 juillet 2019), la Direction a enfin soumis son projet d’accord sur l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes chez Axa IM à la signature des organisations syndicales représentatives. Les signataires ont décidé de retirer toute référence au nouvel Index de l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes, mis en place récemment par le Ministère du Travail, au seul motif que l’index pour Axa IM a reculé de deux points en 2019 par rapport à l’année précédente parce que le PDV a fait sortir de nombreuses femmes Classes 7 les mieux payées (voir notre tract). L’accord ne prévoit aucun diagnostic pertinent permettant de constater les éventuels écarts de rémunération entre les genres, pour un travail de valeur égale, au sein de l’UES Axa IM. Autre « innovation » inventée par les signataires de cet accord : Désormais ce serait aux salariées d’Axa IM de prouver qu’ils sont sous-payés par rapport aux salariés du même « niveau de diplôme/formation, ancienneté, séniorité dans le poste, expérience/parcours professionnel(le), niveau de responsabilité, niveau de performance », en saisissant une « Commission d’analyse de rémunération à la demande d’un salarié » (article 2.2.3). Ainsi, les signataires ont réinventé la notion d’égalité Hommes-Femmes, taillée sur-mesure pour Axa IM, en la rendant totalement individualisé et à charge de la salariée de prouver que sa situation serait défavorable. La DRH peut même refuser de réunir la Commission, si la demande de la salariée n’est pas « suffisamment motivée ». Comment la salarié peut-elle savoir si elle est sous-payée ou pas ? L’Ugict-CGT n’est pas signataire de l’accord, et rappelle que l’esprit de la Loi est de charger les partenaires sociaux, au niveau collectif sur la base des statistiques pertinentes, de réduire les écarts des rémunérations entre les Hommes et les Femmes effectuant un travail de valeur égale. Nous regrettons l’individualisation du sujet chez Axa IM, ce qui rend les salariées les grandes perdantes.
Chaque année, la Direction d’Axa IM vient en CE pour présenter son plan de formation ainsi que le bilan de son plan de l’année précédente. Depuis 2015, les même chiffres sont livrés aux représentants du personnel : Budget annoncé pour l’année, dépenses formation de l’année précédente découpées en deux parties : la contribution obligatoire d’1% de la masse salariale à l’organisme paritaire OPCABAIA (externe), et les dépenses du plan allouées à la formation des salariés (internes). Comme nous vous l’avions déjà expliqué, cette année la Direction a prétexté la pandémie Coronavirus pour couper son budget formation de plus de 30% (voir notre tract) ! Le sujet passe maintenant entre les mains de la négociation collective, la Direction venant d’ouvrir des négociations en vue d’un éventuel accord sur la formation professionnelle. Première question mise à l’ordre du jour par l’Ugict-CGT : Comment contraindre la Direction à dépenser effectivement le budget de formation annoncé en début d’année, puisque l’année suivante on constate systématiquement que le budget n’est consommé que partiellement : 56% en 2017, 55% en 2018 et 58% en 2019, par exemple. La réponse de la Direction, donnée en réunion de négociation le 14 mai dernier, est illustrative de la malhonnêteté intellectuelle à laquelle les salariés d’Axa IM sont confrontés quand ils veulent se former professionnellement.
La Direction a convoqué les syndicats représentatifs le 6 mars dernier, deux jours avant la journée internationale des droits des Femmes, pour annoncer que l’Index de l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes chez Axa IM a reculé de deux points en 2019 par rapport à l’année précédente. En cause : le Plan de Départs Volontaires signé par le syndicat majoritaire fin 2018. La Direction nous a expliqué que plusieurs salariées Femmes ayant des rémunérations supérieures aux salariés Hommes pour une classe et un âge équivalent, ont opté pour le PDV. L’impact sur l’inégalité des rémunérations a été principalement concentré sur les salariées qualifiées, Classe 7, expliqué selon la Direction, par la sous-représentation des Femmes au sein des métiers de l’investissement. Du coup, les syndicats signataires infaillibles des accords égalité HF Axa IM ont demandé le retrait de l’index de l’accord. Pour rappel, l’Ugict-AIM n’a jamais signé l’accord égalité HF Axa IM parce que les signataires refusent systématiquement de consacrer un budget spécifique à la réduction des écarts de rémunérations entre les Hommes et les Femmes.
L’indemnisation du travail exceptionnel le soir et le weekend fait l’objet de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) sur les salaires effectifs et le temps de travail. A l’origine, les montants des primes pour le travail exceptionnel au sein de l’UES Axa IM ont été fixés dans un accord de 2004, et ces montants ont été revalorisés une seule fois en 2010. En 2017, l’Ugict-CGT a été seule à revendiquer au titre de la NAO une revalorisation des primes pour le travail exceptionnel (voir notre tract). En réponse, les syndicats majoritaires signataires de la NAO 2017/18 ont convenus avec la Direction de reporter toute négociation à ce sujet ; l’année suivante, les mêmes syndicats majoritaires signataires de la NAO 2018/19 ont convenus de reporter à nouveau la négociation demandée uniquement par l’Ugict-CGT ; en tout dernièrement à l’issue de la NAO 2019/20, les mêmes syndicats majoritaires signataires, toujours d’accord avec la Direction, ont donné, encore une fois, leur accord aveugle pour sauter la négociation annuelle normalement OBLIGATOIRE à ce sujet. Pourquoi la Direction négocierait-elle si 87% des représentants des salariés sont TOUJOURS d’accord pour « voir cela plus tard » ?
La Direction vient de notifier la signature par les syndicats majoritaires CFDT-CFE-CGC d’un nouvel accord sur le télétravail chez Axa IM. Dans un sens, sur un seul point, le nouveau dispositif représente une évolution par rapport à l’existant au sein de notre entreprise : Désormais,lessalariés âgés de plus de 50 ans* pourront bénéficier de 2 jours de télétravail par semaine (mais, curieusement, pas de formule de 8 jours flottant par mois !) ; auparavant cette faculté était réservée aux salariés de 55 ans et plus. L’Ugict-CGT n’a néanmoins pas validé l’accord Axa IM dans la mesure où il est nettement inférieur à l’accord Axa France, signé par les mêmes syndicats majoritaires, sur deux points clés : (1) Chez Axa France, tout le monde peut bénéficier soit de deux jours de télétravail par semaine, soit de 8 jours flottants par mois, et pas moins que 84% des salariés en télétravail ont opté pour ces formules. (2) Chez Axa France, les salariés bénéficient d’une prise en charge par l’entreprise de 50% de l’abonnement mensuel internet du salarié, dans la limite de 25€ par mois. Rien chez Axa IM !
Seulement 3 semaines après que les syndicats majoritaires CFDT-CFE-CGC ont signé un accord avec la Direction d’Axa IM pour une augmentation générale de seulement 0,8% (vous avez certainement remarqué l’absence totale de communication de leur part à ce sujet), la Direction a annoncé devant le CSE du 24 février dernier un résultat net part du Groupe en augmentation de +50% en 2019. Elle avait commencé la réunion en se félicitant que les actifs sous gestion (« Assets Under Management » ou AUM) ont atteint en 2019 un niveau historique, en hausse de 10% par rapport à 2018. Si les revenues ont été stables (-0,08%), le résultat d’exploitation (qui sert de base pour le calcul du « bonus pool ») était en baisse de -3%. Si le résultat opérationnel net (« Underlying Earnings » ou UE) était en baisse de –2% par rapport à l’année précédente, il a été en hausse de +1,5% par rapport au budget. La présentation des résultats serait terminée là, sauf que l’Ugict-CGT a demandé confirmation du Résultat Net Part du Groupe, qui sert de base pour le dividende remonté à l’actionnaire, chiffre qui n’a même pas trouvé une place dans le document communiqué aux élus : +50% par rapport à 2018, grâce notamment à la non-répétition de plusieurs éléments exceptionnels. Comme indiqué dans un article récent dans Les Echos (lire l’article), Axa IM mise désormais sur « la discipline » pour doper ses résultats. Dommage pour les salariés que les syndicats formant une majorité l’accompagnent dans cette stratégie.