La mise en place du “flexwork” chez Axa IM a débuté en fin de l’année dernière au 15 étage pour les équipes “proches du soleil” (c’est à dire, à côté de la Direction) : Les Ressources Humaines, la Communication, l’Audit, l’Operational Excellence. Au CSE du 26 mars dernier, la Direction a expliqué sa démarche : Les salariés ont été invités à identifier les comportements et habitudes qui les affectaient le plus au quotidien et à établir leur « charte d’équipe » : « Je continue à créer du lien », « Sourire », « Dire bonjour », « Etre bienveillant », « Tous les jours de place tu changeras »… Afin de signaler discrètement à une personne qu’elle met en oeuvre un comportement inadapté par rapport à la charte que l’équipe a défini, les fléxi-travailleurs ont convenu d’un nom de code pour la stigmatiser par rapport aux autres salariés : « PIKACHU ». L’Ugict-CGT a marqué son désaccord, et a mis en garde la Direction et les élus du CSE sur le défaut de consultation préalable des élus sur la mise en place de ces multiples « chartes » normatives. Notre Syndicat demande le retrait immédiat de ces chartes infantilisantes et stigmatisantes.
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Lors des discussions du CSE du 26 mars dernier sur les problèmes de restauration collective au sein de la Tour Majunga, la Direction a commencé par répondre qu’elle a interrogé l’Urssaf pour savoir si elle avait le droit d’octroyer le Ticket Restaurant aux salariés d’Axa IM qui le souhaitent à la place de la subvention cantine, sans que cet « avantage » soit assimilé à du salaire déguisé. Elle a ensuite affirmé qu’elle a interrogé la Commission Nationale des Titres Restaurant (CNTR) pour savoir comment procéder. Elle est ensuite revenue sur sa première déclaration en précisant qu’elle va interroger l’Urssaf, et qu’elle a « pris du retard » à cause du PDV et des élections qui étaient prioritaires. (Pourtant, la Direction nous avait rassurés en janvier dernier qu’elle l’avait déjà fait.) L’Ugict-CGT a marqué son étonnement sur la frilosité de la Direction dans le mesure où plusieurs grandes sociétés de La Défense offrent à leurs salariés le choix entre la cantine et le Ticket Restaurant, et a demandé à la Direction de faire parvenir aux membres du CSE toute communication qu’elle aurait eu (ou va avoir) avec l’Urssaf et/ou la CNTR.
Le Comité européen des droits sociaux (CEDS), organe du Conseil de l’Europe, a jugé contraire à la charte sociale européenne la possibilité offerte par la loi El Khomri aux entreprises de moduler le temps de travail pendant une période pouvant atteindre trois ans. La loi, adoptée en août 2016, permettait aux entreprises françaises de s’adapter aux variations de la charge de travail tout en limitant le recours aux heures supplémentaires. C’est une victoire pour la CGT qui est à l’origine de la saisine. Des décisions du CEDS sont également attendues sur les ordonnances Pénicaud : La CGT a saisi l’organe du Conseil de l’Europe contre le plafonnement des indemnités prud’homales que les salariés peuvent réclamées en cas de licenciement non justifié, estimant que cette disposition est également contraire à la charte sociale européenne.
Le premier index « Gender Diversity » de L’Agefi et d’Ethics & Boards place Axa IM en dernier du classement avec 8 Hommes et zéro Femme au sein du conseil d’administration. Axa IM est le seul gestionnaire d’actif sans une seule femme au sein du conseil. (Nota Béné : Le représentant des salariés récemment désigné est également un Homme.) À l’inverse, l’égalité Hommes-Femmes au sein de la nouvelle équipe Communication (post-PDV : 7 salariées) se traduit pour la Direction d’Axa IM par l’exclusion totale des Hommes. Est-ce pour compenser l’exclusion totale des Femmes des positions de réelle responsabilité au sein de l’entreprise ? Ou est-ce la politique imposée par le Groupe Axa, qui utilise le sujet d’égalité Hommes-Femmes comme un outil de marketing commercial ? Par ailleurs, la Direction d’Axa IM a fait sa propre communication affirmant que le score obtenu par Axa IM pour un autre index, « Index de l’égalité Femmes-Hommes », serait de 95/100 : Ce sera au nouveau Comité Social et Economique (CSE) de questionner la Direction sur la composition précise de ces indices et de questionner les incohérences de la politique de la Direction en matière d’égalité Hommes-Femmes au sein d’Axa IM.
Le syndicat qui contrôle le CE d’Axa IM depuis plus de 20 ans a perdu près de 15% de représentativité lors des dernières élections professionnelles de février dernier. Le résultat : CFDT 46,83%, CFE-CGC 41,01%, Ugict-CGT 12,17%. La Direction ne peut plus s’appuyer sur un seul syndicat pour faire passer ses plans, projets et réorganisations. Pourtant, rien ne change dans la gestion du CSE, la Direction étant venue au secours du syndicat nouvellement minoritaire pour maintenir l’utilisation illicite du budget de fonctionnement pour financer les Activités Sociales et Culturelles des salariés. La direction, qui aurait dû faire preuve de neutralité, a décidé à la place de la majorité des salariés qui se sont prononcés pour un changement dans la gestion des activités sociales et culturelles. Désormais, le Secrétaire du CSE ne représente qu’une minorité des salariés, plus la voix prépondérante de la Direction de l’employeur lui-même. Ce vote exceptionnel de l’employeur pour son syndicat préféré reflète le remerciement de la Direction à la CFDT pour avoir signé les yeux fermés le PSE au rabais (25 octobre 2018) et pénalise les syndicats non-signataires qui constituent la majorité des voix exprimées par les salariés pour une pluralité de syndicats, ce qui constitue une pression en faveur de la CFDT et une discrimination illicite envers les autres organisations syndicales passible de poursuites pénales et confirme qu’il n y a aucune indépendance de la CFDT vis à vis de la direction.
S’il y avait des gens qui doutaient, maintenant la preuve est flagrante : La CFDT, devenue minoritaire chez Axa IM à l’issue des dernières élections professionnelles, bénéfice du soutien de la Direction pour garder le contrôle du Comité Social et Économique (CSE). Lors de l’installation du CSE le 19 mars dernier, les votes des élus pour le Secrétaire et le Trésorier étaient 9 pour le candidat CFDT et 9 pour la candidate doyenne Ugict-CGT ; en l’état, les mandats auraient dû revenir à l’élue doyenne Ugict-CGT. Mais pour la toute première fois de l’histoire d’Axa, la Direction a participé au vote « pour départager les candidats », en faveur de la CFDT et a maintenu, contre la volonté de la nouvelle majorité, exactement la même équipe d’avant les élections. Pour remercier la CFDT d avoir signé le PDV (?) Parce que la Direction veut que la gestion des Activités Sociales et Culturelles reste entièrement entre les mains de la CFDT (?) La Direction sait qu’elle peut compter sur la CFDT de donner toujours son accord aveugle pour tout ce qui peut arriver dans les 4 années à venir (?) Ou tout simplement pour faire barrage à la volonté majoritaire des salariés électeurs ? Le Code du travail qualifie cela comme une pression de la direction en faveur d’un syndicat et d’une discrimination envers l’élue Ugict-CGT. La direction aurait mieux fait de s’abstenir…