Avec sa signature de l’accord dit d’ «anticipation » du plan de départs volontaires, le syndicat majoritaire a-t-il voulu simplement donner un coup de pouce aux suppressions d’emplois chez Axa IM, ou y a-t-il une raison plus profonde pour valider la possibilité pour les salariés de déposer dès le 1er octobre dernier une candidature au départ « volontaire », avant même que les négociations ne soient terminées, que la Direccte ne donne sa validation, et que les conditions de départ des volontaires ne soient connues ? Les motifs du syndicat majoritaire deviennent moins obscurs si l’Ugict-CGT informe les salariés du petit secret bien caché dans le dernier tract intitulé «1er succès de la CFDT : Nous avons obtenu l’accord d’anticipation sur notre seule proposition » : Dans l’état actuel des négociations, le PDV Axa IM 2018 sera basé sur le principe du «premier venu, premier servi ». En proposant ET validant l’accord dit «d’anticipation », la CFDT cherche à instaurer et à accélérer une compétition entre les salariés pour supprimer leurs emplois, dans la mesure où la possibilité de quitter l’entreprise avec un chèque ne serait ouverte qu’à environ la moitié des salariés ; et même parmi les salariés dont le poste est « ouvert au départ volontaire», le facteur déterminant pour décider qui peut partir avec un chèque sera celui qui lève le doigt avant les autres et si la commission de validation l’accepte !

MÊME SI VOUS VOULEZ QUITTER AXA IM AVEC UNE INDEMNITÉ, IL Y A UNE CHANCE SUR DEUX QUE VOUS NE SEREZ PAS « CONCERNÉ » (EN L’ÉTAT ACTUEL DES NÉGOCIATIONS)

Circulez : il n’y a rien à voir ! Si vous n’êtes pas dans une « catégorie » dans laquelle au moins un poste est supprimé, vous ne pouvez même pas déposer une candidature pour un départ indemnisé.

A la fin des négociation et de la validation par la DIRECCTE, le PDV ne sera ouvert qu’à environ la moitié des salariés de l’UES Axa IM.

MÊME SI VOUS ÊTES DANS UNE CATÉGORIE « CONCERNÉE » PAR LES SUPPRESSIONS DE POSTE, VOUS SEREZ EN CONCURRENCE PLUS OU MOINS FÉROCE AVEC D’AUTRES SALARIÉS POUR UN NOMBRE TRÈS LIMITÉ DE DÉPARTS INDEMNISÉS (EN L’ÉTAT ACTUEL DES NÉGOCIATIONS)

Même si vous tombez dans une « catégorie » donnant lieu aux postes « ouverts au départ », et que vous voulez déposer votre candidature au départ indemnisé, vous serez mis en concurrence  pour être le candidat retenu par la future « commission de validation ».

En effet, à date, la grande majorité des catégories contient seulement 1, 2 ou 3 postes « ouverts au départ », et ce parfois avec 25, 29, 36, 42, voire 54 salariés qui peuvent y postuler ! Selon nos calculs, dans de telles catégories, il n’y aura qu’entre 2,38% et 5,56% des salariés qui auront satisfaction si tout le monde dépose une candidature…

LE NOMBRE DE POSTES ÉLIGIBLES AU DÉPART BAISSENT (PRESQUE) TOUS LES JOURS PAR LES DÉMISSIONS SPONTANÉES

À l’annonce du PDV le 18 juin dernier, la Direction a parlé de 33 postes qui ont été déjà vacant, ramenant le nombre de postes « ouverts au départ » de 167 à 134. Déjà au 1er septembre dernier, le nombre des postes vacants est passé à 55, réduisant d’autant le nombre de postes « ouverts au départ ». Chaque fois qu’il y a une démission « spontanée » dans une catégorie concernée (les salariés qui partent sans prétendre à un « chèque », simplement parce qu’il en ont marre ou ne voient plus d’avenir chez Axa IM…), le nombre de postes « ouverts au départ » diminue.

Au dernier état des négociations, il n’y a plus que 103 postes « ouverts au départ », et probablement encore moins compte tenu des démissions depuis le 30 août 2018 (dernière date des statistiques communiqués par la Direction).

UNE FOIS QUE LE PDV SERA SIGNÉ PAR LE SYNDICAT MAJORITAIRE ET VALIDÉ PAR LA DIRECCTE, IL Y AURA UNE « COMMISSIONS DE VALIDATION » QUI SE RÉUNIRA UNE FOIS PAR MOIS PENDANT TROIS MOIS POUR SÉLECTIONNER LES DÉPARTS INDEMNISÉS (EN L’ÉTAT ACTUEL DES NÉGOCIATIONS)

La Direction pense pouvoir obtenir la validation de la Direccte de l’accord PDV signé par le syndicat majoritaire vers le 19 novembre 2018. La Commission de Validation se réunira donc le 19 décembre, 19 janvier et 19 février prochain pour sélectionner les candidatures au départ qui auraient été déposées au moins 3 jours avant la tenue de la Commission. La Commission décide dans les 8 jours suivants…

À PART L’ÂGE ET L’ANCIENNETÉ, LE SEUL CRITÈRE OBJECTIF POUR DÉPARTAGER LES CANDIDATS AU NOMBRE TRÈS LIMITÉ DE DÉPARTS INDEMNISÉS EST LE PRINCIPE « PREMIER VENU, PREMIER SERVI »

D’après tout ce qui précède, il est évident que les premières candidatures au départ indemnisées, présentées à la toute première réunion de la Commission de Validation de décembre prochain, auront plus de chance d’être retenues que les candidatures qui suivent en janvier ou février. Il est même possible que tout les départs indemnisé soit décidé en décembre, et que le plan soit clôt déjà avant la fin de l’année.

La CFDT l’a bien compris, et a « obtenu » la possibilité pour les salariés (ou uniquement leur sympathisants ?) de déposer leurs candidatures dès le 1er octobre dernier, pour qu’ils puissent se positionner à la tête de la file d’attente pour un départ indemnisé.

C’est indécent, irresponsable, discriminatoire et malsain, ce que l’Ugict-CGT dénonce.

LE TRACT DE LA CFDT AXA IM DE SEPTEMBRE 2018 : « 1er succès de la CFDT : Nous avons obtenu l’accord d’anticipation sur notre seule proposition »

Le tract de la CFDT distribué fin septembre (même avant la signature de l’accord d’anticipation) vantant son « 1er succès » indique aux salariés : « vous pouvez dès aujourd’hui demander une suspension de votre contrat de travail. NE DÉMISSIONNEZ PAS IMMÉDIATEMENT ! »

Cet accord, mis en place sur « la seule proposition » de la CFDT est mal ficelé et peut mettre les salariés en risque. C’est pour cela que l’UGICT CGT n’a pas signé la proposition de la CFDT.

Dans ce tract, le syndicat majoritaire se permet de conclure : « Nous sommes le seul syndicat à ce jour à avoir fait des propositions concrètes. Nous travaillons activement pour tous vous défendre ».

Et vous, vous croyez cela ?

Nous tenions tout de même à vous informer que tout le travail sur les catégories professionnelles avec l’expert du CE, les négociations sur les modalités de départs et les montants des indemnités ont été la plupart du temps travaillés avec les syndicats minoritaires : la CFE CGC et l’UGICT CGT, en intersyndicale, n’ont pas voulu laisser le sort des salariés optant pour le PDV entre les mains d’un syndicat qui se focalise uniquement sur l’IT ( qui n’est pas notre cœur de métier mais seulement un support) et délaisse les autres métiers phares d’AXA IM).

Nous avons été les premiers à demander à la direction de faire actionner la GPEC qui est plus favorable pour les salariés que les propositions de la direction pour ce plan.

Sachez que même si nous ne signerons pas cet accord dont les conditions ne sont pas à la hauteur des moyens d’AXA IM et du groupe AXA, nous avons pu négocier avec la direction pour qu’un membre de nos organisations syndicales participe au 2 commissions du PDV : la commission de suivi de l’accord et la commission de validation des dossiers de candidature. Notre présence est indispensable à ces commissions car nous ne voulons pas laisser entre les mains d’un seul syndicat le sort des salariés de l’UES. Nous avons participé activement aux négociations qui étaient un vrai chemin de croix, donc il est normal que nous participons aux commissions de ce PDV.

L’Ugict-CGT dénonce la course à la porte déclenchée par la CFDT en proposant et signant l’accord dit « d’anticipation » du PDV UES Axa IM 2018.

 

L’Ugict-CGT UES Axa IM

PARMI LES SYNDICATS, FAITES LA DIFFÉRENCE !

 

image_print