La première réunion sur les « négociations » salariales Axa IM a eu lieu le 6 janvier 2022. Dans un contexte mondial de forte inflation et d’excellentes performances financières de l’entreprise et du groupe, la dernière proposition d’augmentation salariale du Groupe Axa est, pour le dire poliment, très décevante, à 2,1% seulement, alors même que l’INSEE, pourtant conservateur, affiche une inflation à 2.8% sur un an. Ce que la Direction appelle « augmentation » est donc en fait une proposition de baisser les salaires de 0,7% !… (car 2,1 moins 2,8 = -0,7). Bien entendu, le Syndicat Ugict Axa IM rejette cette aumône indécente et revendique une augmentation générale de 4% pour tous les salariés, ainsi qu’une bonification des primes et bonus de 25%. Ces mesures sont justes et raisonnables au regard du contexte fortement inflationniste (+4,1% en zone euro) et des excellents résultats d’Axa IM mais aussi du Groupe AXA (le cours de l’action est en hausse de 28,5% sur un an).
NAO* 2022 Axa IM :
Cahier revendicatif du Syndicat Ugict Axa IM
- Une augmentation générale de 4% pour tous les salariés, hors augmentation individuelle discrétionnaire
- Une augmentation des primes et bonus de 25% par rapport à l’année dernière
- Une revalorisation des indemnités :
- Cantine/ticket restaurant : passage d’une subvention par repas de 6.90€ à 7€
- Télétravail : passage de l’indemnité de 20€ à 50€ mensuels
- Une enveloppe spécifique de rattrapage de l’écart de 1 million d’euros des salaires Femmes-Hommes, composée comme suit (basée sur les chiffres du bilan social fourni par la Direction elle-même) :
- 7000 euros par salarié Homme Classe 4, pour réduire l’écart de 14,8% constaté en 2020 avec les Femmes
- 2000 euros par salariée Femme Classe 5, pour réduire l’écart de 4,6% constaté en 2020 avec les Hommes
- 5000 euros par salariée Femme Classe 6, pour réduire l’écart de 7,7% constaté en 2020 avec les Hommes
- 6000 euros par salariée Femme Classe 7, pour réduire l’écart de 6,9% constaté en 2020 avec les Hommes
- Une prime de sujétion de 90€ bruts par semaine (soit 2/7 x 315 euros, 315 euros étant le montant stipulé dans l’accord sur le travail exceptionnel pour une semaine complète de 7 jours) pour les salariés qui ne sont pas éligibles au télétravail
- Une intégration dans le salaire fixe des primes d’astreintes exercées régulièrement depuis 5 ans
- La mise en place d’une crèche d’entreprise sur site pour favoriser l’égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes et pour faciliter le retour à l’activité des salariées rentrant d’un congé parental
* NAO: Négociation Annuelle Obligatoire, imposée en France par le Code du Travail