Le 8 janvier 2020, des salariés des équipes Data ont assisté à une réunion ayant pour objet : « HIGHWAY : Presentation of the objectives and the roadmap ». Lors de cette réunion, les salariés ont appris notamment que le projet « HIGHWAY » avait pour objet l’externalisation de certaines activités données chez Axa IM à un prestataire extérieur. Une première échéance a été fixée à horizon septembre 2020, et l’externalisation des autres périmètres devrait suivre ultérieurement. Contrairement à ce qui a été annoncé en réunion, la Direction a refusé d’envoyer les deux supports de présentation du projet HIGHWAY, au motif qu’ils contenaient d’informations confidentielles. Au moins deux autres présentations à la destination des salariés ont été organisées depuis lors, sans la moindre information ni consultation préalables des représentants du personnel. Ces présentations à destination des salariés suscitent de nombreuses questions relatives à l’emploi et l’évolution de carrière des salariés impactés par le projet, auxquels les représentants du personnel sont totalement démunis d’éléments de réponse. Par ailleurs, elles laissent entendre que le projet qui sera finalement présenté pour avis du CSE sera déjà irréversible, et que la consultation de l’instance ne sera que pure forme.
Par courriel du 6 février dernier, deux élus ont demandé une réunion extraordinaire du CSE pour évoquer le « climat social » d’Axa IM à la suite de signalements de situations de souffrance en lien avec la compagne d’évaluation professionnelle 2019-2020 (voir notre tract). Le point de la réunion du CSE du 24 février a commencé avec la Direction niant catégoriquement toutes les allégations de la saisine du 6 février. En tout, pas plus que 15 minutes ont été consacrées au sujet. Aucun élu n’a remonté un quelconque cas de salarié en désaccord avec son évaluation 2019. Qui ne dit mot consent. L’Ugict-CGT a rappelé les questions-réponses devant la réunion des délégués du personnel Axa IM du 26 juin 2018, par lesquelles la Direction s’est engagée à ajouter la procédure d’escalade de l’entretien d’évaluation à l’espace « performance » sur One. L’Ugict-CGT a demandé pourquoi cette procédure ne se trouve toujours pas, plus de 18 mois plus tard, dans cette espace sur One. La réponse de la Direction ? : « La procédure n’est peut-être pas assez mise en avant, on va revenir vers vous… » Mea culpa pour ne pas avoir tenu son engagement devant les délégués du personnel du 26 juin 2018 ? Pourquoi les salariés en souffrance causée par une évaluation injustifiée ignorent-ils qu’ils disposent d’un droit de contester une telle évaluation selon une procédure spécifique ?
Suite aux remontés des élus de situations de souffrance en lien avec la campagne d’évaluation professionnelle 2019-2020, la Direction a convoqué une réunion extraordinaire du CSE pour le 24 février prochain. Il semblerait que dans le cadre des entretiens de fin d’année, des salariés font état de reproches factuellement injustifiés qui surviennent de façon inopinée. Souvent cela semblerait dénoter à la fois d’un manque de courage managérial, et également d’orientations fermes issues d’un nouvel agenda relayé par la hiérarchie, qui redescendent aux salariés sans explication, ni moyen, ni priorisation. La forme serait souvent peu respectée et les justifications même factuelles des salariés ne seraient pas considérées, ce qui engendrait beaucoup de pression. Cela toucherait toute l’organisation de l’UES d’Axa IM avec le même modus operandi, qui laisserait penser que des consignes auraient été données massivement. Au regard des reproches qui sont faites dans les appraisals, certains élus craignent que nous sommes dans une stratégie d’éviction massive d’un quota de salariés. Si vous vous trouvez dans cette situation, contactez immédiatement un représentant Ugict-CGT, avant que cela ne soit trop tard. Si vous ne dites rien, cela veux dire que vous êtes entièrement d’accord avec votre évaluation, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur votre rémunération et même votre emploi !
La Commission de suivi annuelle GPEC UES Axa IM (« Observatoire des métiers ») ne s’est pas tenue depuis le 8 juin 2017. Par courriel du 8 novembre 2018, suite à nos multiples relances, la Direction s’est engagée à « décaler la tenue de cet observatoire à l’issue de la négociation annuelle obligatoire actuellement en cours », sans que ce soit suivi d’effet depuis lors. Par courriel du 12 novembre 2019, soit un an plus tard, la Direction a fixé la date pour la tenue de l’observatoire des métiers au titre de l’année 2019, soit le 20 décembre 2019 à 10h, et a demandé aux organisations syndicales d’indiquer leur représentants pour cet observatoire. Par la suite, la Direction a annulé cette réunion, sans en avertir les délégués syndicaux. L’accord GPEC arrivant à l’expiration en octobre 2019, l’Ugict-CGT a demandé l’ouverture des négociations sur les thèmes soumis à la négociation périodique obligatoire.
Lors du CSE extraordinaire du 21 novembre 2019, la direction a recueilli l’avis du CSE UES Axa IM sur son projet d’introduire les « engagements » dans le dispositif d’évaluation professionnelle annuelle : unanimement DÉFAVORABLE, mais seul l’Ugict-AIM a motivé son avis. La direction nous a expliqué que le groupe Axa, « dans un souci d’actualisation et de simplification », souhaite remplacer le « leadership framework » par les « engagements ». C’est l’aveu ultime de l’échec total de ces valeurs comportementales. Les « engagements » sont eux aussi voués à l’échec, dans le mesure où c’est la même chose : Le dispositif d’évaluation flou et subjectif est de nature à fragiliser psychologiquement les salariés et à faire émerger ou aggraver les situations de conflit entre le salarié et son responsable. Compte tenu que le CE a eu recours à une expertise pour formuler son avis quasi-unanimement défavorable en 2017 (lire l’article), l’Ugict-AIM a demandé la suspension du projet et la désignation d’un nouvel expert pour faire réaliser une expertise sur le nouveau système, mais aucun autre élu ou syndicat ne nous a appuyé.
Attention pour qui vous allez voter en février prochain ! Ils veulent encore vous reprendre un autre avantage : La Direction a clairement dit qu’elle veut supprimer la Commission Formation du CE et certains syndicats ont dit qu’ils sont d’accord avec la Direction pour supprimer la Commission Formation en tant que tel et la fusionner avec l’ancienne commission égalité HF de votre Comité d’Entreprise, qui va également disparaître en tant que telle. La Direction et les syndicats majoritaires vont ainsi supprimer la Commission Formation du CE, composée de 5 membres depuis maintenant plus de 20 ans, et la fusionner avec l’ancienne commission égalité HF, disparue, au titre de leur programme de réduction des coûts. Que les signataires assument leurs responsabilités !
Le 18 juin dernier la Direction a annoncé aux représentants syndicaux sa décision de mettre en place un Plan de Sauvegarde d’Emploi (P.S.E.) intégrant un Plan de Départs Volontaires (P.D.V.) dans le cadre de son projet SPARK et ceci afin de réduire ses effectifs et sa masse salariale. L’annonce a été immédiatement relayée par les médias du monde entier. Avec ce projet PSE-PDV UES AXA IM 2018, la Direction semble vouloir éviter les formalités du licenciement, les éventuels contentieux, la convention collective, les problématiques de reclassement inter-entreprise et intra-groupe, en proposant un Plan de Départs Volontaires, supprimant plus de 200 salariés et près de 10% de son effectif, le premier chapitre d’un Plan de Sauvegarde d’Empois (PSE) imposé par le Groupe pour faire accroître le résultat opérationnel de 11% d’ici 2020. L’Ugict-CGT attire l’attention sur l’ambiguïté du PDV n’ayant pas suffisamment de garanties de qualifié « autonome » et « exclusif »
Mea culpa ? Dans une vidéo faisant la publicité auprès des salariés sur le projet « SPARK IM », la DRH concède que : « Seulement 16% des collaborateurs d’Axa IM ont leurs objectifs finalisés dans le système », en faisant référence à la nouvelle politique de « Gestion de la performance – Axa Leadership Framework – Yes Perform! » qui a été mise en place à compter de la fixation des objectifs professionnels 2018. Est-ce un aveu de l’échec monumental de cette nouvelle politique, mise en place par décision unilatérale autoritaire contre l’avis quasi-unanime des élus et des organisations syndicales lors du CE du 13 décembre 2017, à l’exception d’un seul élu qui a rendu un avis « favorable avec nuances » (lire notre article) ? La DRH veut-elle pointer du doigt les salariés qui, pour elle, seraient responsables des « blocages » dans le système ? Que veut dire exactement les nouvelles exigences en matière de « Vision Axa », et comment évaluer les salariés sur cet objectif ? Est-ce que la DRH insiste bien auprès des managers pour fixer des objectifs seulement pour les salariés qui sont visés par le Plan de Suppressions d’Emploi ou ceux qu’elle a l’intention de licencier pour insuffisante professionnelle afin d’atteindre ses réductions de coûts ? Lors du CE du 25 septembre dernier, l’Ugict-CGT a demandé des explications sur les causes de ce manquement grave aux obligations de l’employeur, l’impact sur la capacité de la Direction de mener correctement les évaluations professionnelles des salariés.