L’expert Technologia, mandaté par le CHSCT AXA IM pour évaluer l’intégration des critères comportementaux du « AXA Leadership Framework » dans le dispositif d’évaluation professionnelle des salariés au sein d’AXA IM, a rendu son rapport au CHSCT du 6 novembre 2017. L’expert a choisi une approche pro-patronale, et donne une analyse conciliante sur la volonté de la Direction d’AXA IM d’appliquer les critères comportementaux contenus dans le « AXA Leadership Framework » à TOUS les salariés d’AXA IM, et non plus aux seuls cadres dirigeants comme ça été le cas depuis 2012 jusqu’à maintenant. L’objectif du rapport est de donner des propositions permettant de réduire les effets négatifs du projet sur les conditions de travail. Tout en prenant acte du caractère purement subjectif des critères comportementaux, le rapport cite les effets néfastes de telles critères comme de simples « craintes » que peuvent avoir les salariés et les représentants du personnel.
L’histoire se répète. Au Comité d’Entreprise du 27 avril dernier, la Direction a donné une information en vue de la consultation du CE sur son projet de « rénovation de l’outil (people’in vers Yes perform & develop) et de refonte du dispositif d’évaluation professionnelle ». Le « Modèle de Leadership AXA » sous tend un ensemble de « valeurs comportementales » floues et subjectives que la Direction d’AXA IM a déjà tenté d’imposer au sein de l’entreprise le 17 octobre 2011 sans la moindre consultation du CE ou du CHSCT. Un an plus tard, les 8 et 9 novembre 2012, n’ayant pas pu convaincre une majorité des élus CE-CHSCT de valider un dispositif d’évaluation basé sur des « compétences de leadership », la Direction a décidé que ces dernieres seraient applicables uniquement aux cadres dirigeants, c’est-à-dire aux directeurs et attachés de direction(AD). Aujourd’hui, cinq ans plus tard, la Direction tente à nouveau d’appliquer le « Modèle de Leadership AXA », avec quelques « changements marginaux de vocabulaire », à 100% des salariés de l’UES AXA IM, comme le veut le Groupe.
Lors du CHSCT du 6 septembre 2017, le représentant syndical Ugict-AIM a demandé les statistiques sur l’application du dispositif « AXA Leadership Framework » dans l’évaluation professionnelle des attachés de direction et directeurs de 2012 à 2017, notamment combien de personnes ont été évaluées ou pas. L’Ugict-AIM a également demandé à ce que l’étude de ces statistiques soit intégrée dans la mission d’expertise annoncée par le Secrétaire du CHSCT lors de la même réunion. La Direction a répondu « qu’elle regardera ces statistiques ». Mais lors du recueil d’avis du CHSCT du 6 novembre 2017 en présence de l’expert et son rapport, ni la Direction, ni l’expert mandaté par le CHSCT n’ont communiqué les informations sur la mise en oeuvre réelle et concrète du dispositif « AXA Leadership Framework » entre 2012 à 2017, malgré les assurances données par la Direction au CHSCT le 6 septembre 2017. Ainsi, l’Ugict-AIM réitère ses questions devant le comité d’entreprise du 23 novembre 2017, et met en garde la Direction contre le délit d’entrave au cas ou elle forcerait le recueil d’avis alors que toutes les questions des représentants du personnel n’ont pas trouvé une réponse satisfaisante.
Lors du Comité d’Entreprise du 24 septembre 2015, la Direction a indiqué que la non-signature d’un accord au sein de l’UES AXA IM ne s’est encore jamais produite. Mais il y a un début à tout. Lors du CE du 17 décembre 2015, la Direction a informé les élus que la négociation du projet d’accord sur la « Dynamisation des parcours professionnels et de la formation professionnelle tout au long de la vie et au sein de l’UES AXA IM » n’ont pas abouti.
Au CHSCT AXA IM du 3 juin dernier, les élus ont été saisis d’une demande d’enquête par une salariée licenciée pour « insuffisance professionnelle ». Le Syndicat UGICT-CGT a demandé à la Direction si, préalablement à l’engagement de la procédure de licenciement, la salariée a été convoquée à un « entretien particulier » au titre de l’article 79 de la Convention Collective Nationale des Sociétés d’Assurances, qui veut que le salarié visé par des reproches d’insuffisance professionnelle soit explicitement convoqué dans le cadre de cet article et qu’un compte rendu soit établi.