Déjà aujourd’hui, avant la mise en place du travail nomade, il y a un manque d’espaces disponibles au sein des locaux Axa IM pour pouvoir constituer rapidement des équipes pour travailler ensemble sur des projets. Des salariés ont remonté à l’Ugict-CGT, par exemple, que la salle de formation a été réquisitionner pour accueillir une équipe travaillant sur un projet alors qu’elle ne respecte pas les normes en termes d’espace pour accueillir cette équipe. Pour être mis en œuvre efficacement le flexwork doit s’accompagner d’un accroissement de l’espace actuellement disponible, d’une amélioration des infrastructures collaboratives et répondre à un besoin exprimé des équipes concernées.
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En cas de création d’une équipe « agile », que sa localisation soit faite dans le cadre d’un espace flex ou classique, cela génère une nuisance sonore pour leur voisins via des audio conférences téléphoniques sur haut-parleurs effectuées sur place, ou des débats divers entre membres de ces équipes. Cela relève parfois d’incivilités involontaires mais aussi de difficultés pour trouver un espace de réunion correctement équipé et disponible au pied levé. A cela nous pouvons ajouter le risque de voir apparaitre le sentiment chez les salariés de « perdre leur place » au sein de l’entreprise. La direction d’Axa IM n’a pris aucun de ces points en considération et l’expert désigné par le CSE a pointé l’absence totale de mesures prévenant de tels risques. L’Ugict-CGT demande à la direction de mettre à jour le Document Unique d’Evaluation des Risques professionnels (DUERP) UES AXA IM pour prendre en compte la modification drastique des conditions de travail, ce qui aurait dû être déjà fait AVANT la mise en place du projet, selon l’Inspection du travail.
Le groupe AXA a souhaité mettre en place le flexwork en l’étendant à toutes ses filiales. Il met en avant ce mode de travail, en arguant qu’il facilite le travail par mode projet. En réalité, ce mode projet n’est qu’une des conséquences de la réduction des coûts lancée depuis plusieurs années. Ce mode de travail permet de réduire considérablement les superficies de bureaux louées et cantonner les salariés à des espaces réduits avec des moyens de fonctionnement minimes. L’Ugict-AIM a demandé en contrepartie notamment une deuxième journée de télétravail et des tickets restaurants en compensation de l’effort des salariés. Nous attendons toujours une réponse de la direction.
Seulement un tiers des salariés d’Axa IM sont volontaires pour le travail nomade imposé unilatéralement par la direction en dehors de la négociation collective. Pour l’aider à formuler son avis DÉFAVORABLE, le CSE a nommé le 20 juin dernier un expert pour conduire une mission d’expertise. Cette expertise a été basée sur des entretiens avec 80 salariés d’AXA IM répartis au sein de 16 groupes : 33% de salariés interrogés se disent favorables au passage en travail nomade, et 43% donnent un avis défavorable. Ces résultats sont cohérents avec le sondage mis en place par Ugict-CGT depuis avril dernier sur notre site internet : seulement 30% des répondants sont volontaires, alors que 38% ne sont pas volontaires (à l’heure actuelle — vous pouvez toujours y participer en cliquant ici). À l’écoute des salariés, l’Ugict-AIM est le seul syndicat à demander formellement que le travail nomade chez Axa IM soit volontaire, comme le télétravail négocié par les partenaires sociaux.
Lors de la restitution de l’expertise votée par le CSE sur le projet flexwork Axa IM, l’expert a rappelé que la question du télétravail est intrinsèquement liée à celle du travail nomade, étant donné que le travail à domicile a pour conséquence de libérer des postes et des surfaces. L’Ugict-AIM a été précurseur sur ce sujet, ayant demandé dès le mois d’août 2019 l’ouverture des négociations sur le travail flexible en même temps que la renégociation sur dispositif télétravail. Aucun autre syndicat ne nous a appuyé, et les élus au CSE du 28 août 2019 n’ont même pas permis à l’Ugict-AIM de poser la question sur l’ordre du jour !
Le 7 octobre dernier, le CSE d’AXA IM a rendu un avis unanimement DÉFAVORABLE sur la mise en place des « New Ways of Working » (« NWOW ») au sein du département Core, sur avis de la commission de santé et sécurité au travail (CSSCT) et à la suite d’ une expertise demandée par les élus et gérée par une élue CSSCT Ugict-CGT. Redoutant une dégradation nette des conditions de travail chez Axa IM, l’Ugict-CGT était la première à demander l’ouverture des négociations collectives, ainsi que la mise en relation explicite avec le dispositif télétravail qui arrive à la renégociation, pour permettre la prise en compte des intérêts et vœux des salariés. Refus sec de la part de la direction. Le projet passé en force devant les représentants du personnel est un projet unilatéral, dont le seul objectif est la réduction des coûts, sans aucune contrepartie pour les salariés d’Axa IM.
Dans la perspective du CSE du 20 juin 2019, l’Ugict-CGT a demandé des explications et des excuses pour le tract mensonger et injurieux du syndicat minoritaire du 9 mai 2019 : ce tract contient plusieurs fausses informations sur ce qui se passe au CSE Axa IM, met en cause les votes des salariés et des élus du CSE en dénonçant un « mariage contre nature » entre l’Ugict-CGT et la CFE-CGC, et est susceptible de constituer des injures aux élues du CSE Axa IM qui sont visées par le tract.