Puis organisation en équipes rouges / bleues à partir du 20 janvier 2021 et jusqu’à fin février 2021. Mise en service de l’application « Condeco » de réservation de siège prévue le 22 février 2021. Affaire à suivre … (et toujours pas de nouvelles de l’allocation mensuelle promise de 20€).
Catégorie : Travail nomade Flexwork et New ways of working NWOW Page 2 of 5
La Direction prend tardivement une sage décision, il est vrai fortement encouragée en ce sens par les annonces du Gouvernement : peu importe ! Car dans ce cas-ci, seul compte le résultat, même si l’on peut légitimement s’interroger sur les vraies raisons de cette prise de conscience si tardive… Les salariés, à quelques exceptions près, lesquelles restent d’ailleurs encore à préciser, vont désormais travailler à distance tous les jours de la semaine. Finis les risques inutiles pris dans les transports en commun, finie la peur de ce collègue qui toussote ou qui éternue, finies ces rumeurs de tel ou tel qui aurait été contaminé à tel ou tel étage. Le télétravail fonctionne bien pour Axa IM, et la position des élus des sections syndicales majoritaires, encore favorables à l’alternance obligatoire rouge-bleu lors du CSE du 6 octobre dernier (voir notre tract), est donc complètement invalidée.
Nous évoquions, il y a une semaine déjà (voir notre article), notre inquiétude face à une situation sanitaire qui s’aggravait de jour en jour, et nous disions notre incompréhension face à l’obstination inexplicable de la Direction à vouloir imposer la présence physique des salariés à Majunga. L’annonce du Président de la République, hier soir, a confirmé que notre inquiétude quant à la gravité de cette deuxième vague de Covid était bel et bien fondée. Mais la Direction va-t-elle maintenant enfin comprendre le danger qu’elle fait courir aux salariés et à leurs familles ? En effet, si l’on considère, stricto sensu, l’annonce d’Emmanuel Macron, le télétravail n’est pas obligatoire, puisque le Président déclare : « Les travailleurs qui peuvent recourir au télétravail y sont de nouveau fortement incités ».
Au CSE du 24 septembre 2020, les représentants du personnel ont rendu leur avis sur la politique sociale menée par la Direction d’Axa IM en 2020. Pour motiver son avis, l’Ugict-AIM est revenue sur l’échec des négociations sur le plan d’actions 2020-2023 au titre de l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes chez Axa IM ; l’échec des négociations sur la « Prime Macron » et le refus de prendre en compte les conditions de travail des salariés assurant une permanence lors du confinement COVID-19 ; l’expiration de l’accord sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) et le manque de négociations loyales ou de suivi réel à ce sujet ; le non-respect par la Direction d’Axa IM de l’article 77 de la Convention collective relatif à l’entretien annuel d’évaluation et les règles floues et subjectives d’évaluation professionnelle ; l’absence de tenue régulière des entretiens professionnels et des entretiens de carrière ; les réorganisations incessantes et les revirements de stratégie peu compris, contre l’avis unanimement défavorable des représentants du personnel ; les modifications unilatérales des conditions de travail, sans contrepartie significative, encore une fois contre l’avis unanimement défavorable des représentants du personnel ; le non-respect par la Direction de l’article 79 de la Convention collective relatif au licenciement pour insuffisance professionnelle ; et le refus systématique de dialogue sociale en cas de traitement des revendications individuelles des salariés. L’Ugict-AIM ainsi que l’unanimité des élus se prononçant sur la politique sociale menée par la Direction d’Axa IM en 2020 ont rendu un avis DEFAVORABLE.
Au CSE extraordinaire du 23 septembre 2020, la Direction a recueilli l’avis des représentants du personnel sur son projet de déploiement du flexwork chez Axa IM, suite à l’arrivée du GIE qui prendra 7 de nos étages. L’Ugict-CGT a surtout pointé le manque total de moyens alloués qui auraient pu permettre une chance de succès. C’est un projet dont l’objet est de faire supporter aux salariés les économies réalisées par l’employeur, soit environ 5,6 millions d’€ chaque année, dont seulement 240.000€ qui seront reversés aux salariés pour défrayer le coût du télétravail à la maison, soit seulement 4,3% des économies. C’est également un projet qui ne donne aucun moyen matériel aux télétravailleurs pour rendre le dispositif attractif, la revendication portée par l’Ugict-CGT consistant à fournir un package de matériel pour tout télétravailleur qui en ferait la demande (station d’accueil ou « docking station », moniteur PC, clavier, souris, siège ergonomique), a été refusée par la Direction. Et c’est enfin un projet d’entreprise de grande ampleur auquel tous les salariés doivent contribuer, mais sans que le seul avantage du projet – le télétravail – ne soit pour tous : tout en reconnaissant que le télétravail est bien un nouvel avantage, la Direction a refusé notre demande d’une prime de sujétion aux salariés dont la présence sur site est requise tous les jours, leur privant de facto de cet avantage en qualité de vie au travail. Le projet de déploiement de flexwork chez Axa IM suite à l’arrivée du GIE n’a aucun intérêt autre qu’économique, et ce seulement en faveur de l’employeur, de sa direction et de ses actionnaires. Il ne présente aucun intérêt pour les salariés, qui sont appelés à le financer entièrement par la dégradation drastique de leurs conditions de travail, par la contribution de leur espace d’habitation personnelle à leur employeur sans aucune contrepartie significative, par l’achat du matériel professionnel adapté à leurs propres frais, et par la soumission à un dispositif unilatéral subjectif et discriminatoire. Il est voué à l’échec. L’Ugict-CGT, ainsi que l’unanimité des élus exprimant un avis, ont rendu aujourd’hui au nom des salariés un avis collectif DEFAVORABLE à ce projet.
La réunion extraordinaire du CSE du 7 juin a eu pour point unique le déménagement des salariés du GIE Axa vers la Tour Majunga en janvier prochain, ostensiblement en raison de travaux des immeubles du 21 au 25 avenue Matignon. Il est prévu que le GIE s’installera pour 3 ans, et pourquoi pas plus si l’air de la défense plait aux VIP du GIE et surtout si les réductions de coûts en terme de M2 arrangent la Direction du Groupe. Après avoir annoncé que les deux sociétés resteront hermetiquement distincte, la Direction commence à revenir sur ses propos en annonçant qu’aucune décision n’a été encore prise sur la mise en commun des services (sécurité, courrier, reprographie, HR…). L’Ugict-CGT croit que ce déménagement n’est pas anodin ; même si les travaux sont nécessaires et offrent un prétexte pour le démenagement, nous ne pensons pas qu’à moyen terme tous les salariés du GIE y retourneront, sauf peut être ceux du siège du Groupe pour garder une adresse de prestige pour recevoir les clients. Ce déménagement permettraient, à notre avis, à moyen terme, une opportunité irrésistible pour la Direction de mutualiser les ressources entre Axa IM et les départements du GIE qui font la même chose, soit la gestion des fonds du Groupe. L’Ugict-CGT UES Axa IM est seule à rester vigilante dans cette période réformiste de transformation.
Lors du CSE du 18 juin dernier, les élus ont voté une expertise indépendante afin de cerner l’impact du télétravail et du travail nomade, à la suite de l’arrivée du GIE AXA à Majunga, sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) des salariés de l’UES Axa IM. Mais il ne faut pas être un génie pour connaître le résultat d’ajouter 800 salariés aux 20 étages déjà occupés par 1400. Nous déplorons que la Direction attende toujours la période des vacances pour nous annoncer certaines décisions importantes, telles que ce déménagement du GIE à Majunga, comme en juin 2018 quand elle a annoncé la suppression de 163 emplois signée par le syndicat majoritaire. Aujourd’hui, le déménagement pousse la Direction à réduire les superficies de bureau pour les salariés d’Axa IM au profit des salariés du GIE, de recourir plus souvent au télétravail pour gérer le flux des salariés présents sur site et d’accélérer le Flex Work. Un système de réservation d’un poste de travail sera mis en place. La Direction a même annoncé vouloir réaménager les espaces cafétéria de chaque étage, initialement dédiés à la détente des salariés, pour permettre aux salariés de s’y installer pour travailler et pour déjeuner et afin de rentabiliser chaque millimètre carré disponible dans la Tour ! La Direction nous laisse peu de temps pour réaliser cette enquête, sachant que les salariés en congés ne pourront y participer et que le mois d’août est off.
Au CSE du 28 mai 2020, la Direction est revenue devant les représentants du personnel pour donner les grandes lignes de son « projet » d’accueillir le GIE Axa. Ce sera pour une période de 3 ans, à partir de début 2021. Les locaux d’Axa IM, 21 étages à l’origine en 2016, seront réduits à 12, avec 7 autres alloués aux salariés du GIE (les deux autres étant sous-loués à d’ autres sociétés externes). Chaque société conservera son autonomie, mais partagera bien entendu les services de la Tour (restauration, gym, etc.). Aucun mot n’a été prononcé sur les Tickets Restaurants. En moyenne, il y aura 6 postes de travail pour 10 salariés, par rapport à un ratio de 0,8 actuellement sur les étages étant passés au travail nomade (et bien entendu 1,0 pour les autres étages non encore au Flex). Il est prévu de passer à 2 jours de télétravail par semaine pour tous les salariés « volontaires ». Un cabinet extérieur sera engagé pour repenser tous les espaces de travail individuels et collectifs, et la Direction est confiante que tous les déménagements seront terminés d’ici la fin de l’année : « Il n’y a pas de plan B », il nous a été dit, indiquant qu’il s’agit d’un « projet » irréversible, malgré toutes les conséquences prévisibles ou non de la crise sanitaire Coronavirus.