Après plusieurs réunions extraordinaires CSE et CSSCT, la Direction a recueilli l’avis du CSE sur son plan de déconfinement en séance du 20 mai 2020. L’Ugict-CGT a appuyé l’avis FAVORABLE de la majorité, sous réserve de recevoir, comme promis par la Direction en séance, des plans de tous les étages avec les modifications convenues, des informations sur les postes de travail aménagés selon les préconisations du Médecin du travail, ainsi qu’un suivi régulier de présence par étage sur site avec le CSSCT élargie. Le Flexwork est supprimé. Un guide validé par le CSE a été établi par la Direction et complété par les représentants du personnel. L’Ugict-Cgt a été force de proposition via la secrétaire de la CSSCT et a apporté un grand nombre de compléments à ce guide, notamment le respect du volontariat limité et au cas par cas ; pas de surcharge de travail ; décalage des plages horaires pour prendre en compte le rallongement du temps de transport ; prise en compte de l’impact du télétravail sur la santé des salariés ; la gestion stricte des déplacements ; et une communication claire à destination des salariés.
Catégorie : Travail nomade Flexwork et New ways of working NWOW Page 3 of 5
Au CSE du 7 mai dernier, la Direction d’Axa IM a partagé (oralement) les premiers éléments de son plan de déconfinement (pas de support écrit présenté en séance) : Aucun changement par rapport à l’existant, pour la semaine du 11 mai (pas prêts) ; des salariés volontaires seront sollicités pour être des « cobayes » pendant la période d’ « expérimentation » allant du 18 mai au 2 juin ; un kit, avec notamment 2 masques, sera remis à chaque salarié à l’entrée de l’immeuble ; pas de modification des postes de travail, la Direction estimant que l’exigence de 4 mètres-carrés annoncée par le gouvernement se conçoit comme un « cercle » dont le rapport entre la circonférence et le diamètre est un nombre irrationnel qui respecte déjà cette distance dans les plans d’étages actuels. L’Ugict-CGT a marqué son avis défavorable au volontariat, sauf au cas par cas ou de façon très limitée comme c’est le cas depuis le 16 mars et jusqu’à aujourd’hui (seulement une trentaine de salariés sur site), et a demandé de poursuivre le télétravail pour les salariés Classes 1 à 7 jusqu’au 2 juin, avec un retour progressif et alterné des salariés uniquement après une consultation du CSE avec l’appui d’un expert indépendant. L’Ugict-CGT a également demandé une véritable distance de 4 mètres-carrés entre chaque poste de travail, malgré toute considération trigonométrique de “cercle” qui a guidé les calculs de la Direction, ainsi que la suppression des petits espaces (salles de réunion, bulles, phone booths…). L’Ugict-CGT a enfin demandé l’engagement des négociations sur les conditions de travail des salariés post-déconfinement au titre de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) 2020.
Toute la France prépare la fin du confinement le lundi 11 mai prochain. La pandémie du Covid-19 a montré à quel point les gestes barrière mais aussi les outils de protection corporelle tels que la distanciation et les masques étaient indispensables dans la stratégie de réduction du nombre de personnes contaminées et donc du nombre de décès causés par cette maladie virale. Dans la perspective du déconfinement par laquelle les salariés d’Axa IM pourront enfin regagner la Tour Majunga, l’Ugict-CGT demande à la Direction de préparer en amont le déconfinement en toute transparence : retour progressif programmé, télétravail pour tous, travail en alternance sur site et en télétravail, espacement des postes de travail et cloisons transparentes en plexiglas entre ceux-ci, augmentation des places de parking, tickets restaurant pour tous les salariés dès le 11 mai. En ce qui concerne les aménagements sur site, l’Ugict-CGT rappelle les investissements de bon sens : lingettes désinfectantes, masques de protection anti-virus FFP2, flacons et distributeurs de gel hydro-alcooliques…. Un point a été mis à l’ordre du jour du CSE du 30 avril prochain.
L’accord sur le télétravail au sein d’Axa IM a expiré en octobre 2019. La Direction a tardé à ouvrir les négociations pour renouveler cet accord, ayant annulé la première réunion à ce sujet, prévue par le calendrier prévisionnel NAO le 22 novembre 2019 et n’engageant effectivement les négociations qu’à compter du 13 janvier 2020. Notre Syndicat revendique que le sujet du « Flexwork » soit intégrer dans les négociations sur le télétravail, compte tenu que ces deux sujets sont intimement liés. Nous rappelons que la Direction a déjà mis en place par décision unilatérale le Flexwork au sein de plusieurs équipes chez Axa IM, et qu’elle met en place également de manière unilatérale des « Groupes d’expression » composés des « Ambassadeurs Flex » et animés par un prestataire extérieur, en outre-passant la négociation collective sur les conditions de travail au sein de l’entreprise au titre de la NAO.
Pour la première réunion de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) UES Axa IM 2019/2020 qui a eu lieu le lundi 9 décembre dernier, seulement 2 syndicats sur 3 avaient préparé la réunion et ont présenté des revendications précises à la Direction. L’Ugict-AIM et la CFDT ont toutes les deux demandé une augmentation générale de 2% plus un budget d’augmentations individuelles de 2% pour les Non Cadres ; mais alors que l’Ugict-AIM a demandé une prime MINIMUM de 2000€ pour les Non Cadres, la CFDT a demandé une prime « indicative » de 2500€, acceptant implicitement le principe de discrétion totale de la direction dans l’attribution de cette prime aux salariés (cela peut être plus au moins, à la tête du client). Pour les Cadres, l’Ugict-AIM a été seule à demander une augmentation générale de 1%, mais la CFDT a rejoint notre position de demander un budget d’augmentations individuelles de 2% ; la CFDT a demandé en plus un budget AI supplémentaire d’1% pour les Classes 5, mais là encore elle a accepté le principe de discrétion totale pour la direction dans l’attribution de ces augmentations. Pour les bonus des Cadres, l’Ugict-AIM a été seule a demandé à ce que les montants stipulés dans l’accord soient des MINIMA, alors que la CFDT a demandé une revalorisation des montants tout en acceptant que cela revient entièrement à la Direction de décider comment distribuer l’enveloppe. A la suite de la réunion, l’Ugict-CGT et la CFDT ont confirmé leurs revendications respectives par écrit. La CFE-CGC n’a présenté aucune revendication précise en réunion et à ce jour n’a fait part d’aucune confirmation de demande par écrit.
A l’occasion de la consultation unanimement DÉFAVORABLE du CSE UES Axa IM sur la mise en place du Flexwork au sein du Core de l’entreprise, l’Ugict-AIM a été seule à demander à ce que le dispositif soit basé sur le Volontariat pour les salariés. Notre Syndicat redoutait une dégradation nette des conditions de travail parmi les salariés forcés à adopter des méthodes de travail nomades inadaptées à leurs métiers. En effet, à l’occasion de l’expertise d’un cabinet indépendant désigné par le CSE, des questions récurrentes ont été posées au sujet du passage en flex des traders, gérants, analystes et d’autres métiers sédentaires. Le travail flexible est-il réellement adapté quand on est obligé de travailler sur plusieurs écrans, sur un téléphone fixe, et sur plusieurs applications informatiques très consommatrices des ressources ? La plupart des salariés que représente notre Syndicat ne le pense pas. A l’occasion de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), lors de laquelle les partenaires sociaux sont censés négocier les conditions de travail, l’Ugict-AIM réitère sa demande de rendre volontaire le dispositif de travail nomade chez Axa IM.
La mise en place du travail “flexible” laisse certaines questions d’ordre pratique sans réponse. Comment s’organisera le travail pour les collaborateurs ayant, par exemple, des fauteuils particuliers suite à un accident de trajet ou un handicap ? … des tapis souris ou supports en gel pour éviter des problèmes aux articulations quand celles-ci ont été accidentées ? … ou des bureaux réhaussés en raison de leur taille ? Des exceptions pour raisons de santé ou QVT peuvent-elles exister ou bien perdront-ils du temps d’installation chaque jour, entre la recherche d’un bureau, l’installation du matériel, et la mise en route de leur PC ? Pour le personnel badgeant, c’est du temps de travail en moins qui va être sanctionné par Pléiades, à moins de prévoir un temps forfaitaire en compensation, mais même dans ces conditions, ce temps de travail ne se rattrapera pas, il faudra rester plus longtemps ou raccourcir sa pause déjeuner ! D’autre part, certains métiers gèrent encore des volumes de documents “papier” importants. Il est plus efficace d’être à côté des piles de documents créées pour en suivre la continuité des signatures, impressions et autres si le lendemain vous n’êtes pas à l’autre bout du plateau. Se pose aussi la question de l’hygiène : ce déplacement des salariés, d’un bureau à l’autre, favorise le transport et “partage” des microbes et germes divers. Il est désagréable de noter que tous les progrès et investissements en matière de technologie, l’obtention du télétravail représentent autant d’avancées à double tranchant, car elles entrainent des décisions qui compliquent in fine le quotidien professionnel des salariés au lieu de leur permettre de travailler dans de meilleures conditions et être ainsi plus productifs.
Déjà aujourd’hui, avant la mise en place du travail nomade, il y a un manque d’espaces disponibles au sein des locaux Axa IM pour pouvoir constituer rapidement des équipes pour travailler ensemble sur des projets. Des salariés ont remonté à l’Ugict-CGT, par exemple, que la salle de formation a été réquisitionner pour accueillir une équipe travaillant sur un projet alors qu’elle ne respecte pas les normes en termes d’espace pour accueillir cette équipe. Pour être mis en œuvre efficacement le flexwork doit s’accompagner d’un accroissement de l’espace actuellement disponible, d’une amélioration des infrastructures collaboratives et répondre à un besoin exprimé des équipes concernées.