Seulement quelques semaines avant les élections du nouveau Conseil Économique et Social (CSE) d’Axa IM, qui remplacera TOUTES les anciennes instances CE-CHSCT-DP, la Direction d’Axa IM a décidé d’instaurer la censure des Infos Syndicales du Syndicat UGICT-CGT UES Axa IM : Dans un simple courriel reçu le jeudi 3 janvier 2019, la Direction nous a écrit : « Nous venons de nous apercevoir que votre tract contenait des liens… Nous vous remercions de bien vouloir à l’avenir ne pas mettre de lien dans vos tracts, car cela entraine le dépassement de la limite imposée par l’accord ». Vraiment ? Est-ce possible….. la DRH vient de « s’apercevoir » maintenant seulement que Les Infos Syndicales Ugict-CGT contiennent des liens hypertextes, depuis PLUS DE 9 ANS ? Ou cette toute nouvelle volonté de censurer Les Infos Ugict-CGT vient-elle du fait que les élections arrivent dans bientôt un mois ?
La Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) Axa IM 2018 commence mal. (On précise bien « commence » parce que la toute première réunion de négociation s’est tenue le 10 décembre dernier, alors que d’habitude les discussions commencent en juin ou juillet…) La Direction a annoncé sa position de base, alignée sur les instructions du Groupe : 0,8% d’augmentation individuelle et un budget d’augmentations individuelles de 0,7% pour les Non Cadres et un budget d’augmentations individuelles d’1,5% pour les Cadres. Pourquoi la Direction donnerait plus, quand elle dispose d’une très grande majorité de représentants du personnel qui signent tout, les yeux fermés ? Déjà l’année dernière ces syndicats avec la signature facile ont abandonné la fameuse « clause de rattrapage » des Cadres, obtenue difficilement par la négociation collective depuis de nombreuses années. L’Ugict-AIM a présenté son cahier des revendications, basé raisonnablement sur les éléments réels de l’année écoulée qui montrent que tout est encore possible, à condition que les salariés en veulent.
Le 28 novembre dernier, Axa a signé la Charte d’expérimentation pour lisser les horaires de départ et d’arrivée des salariés du site de La Défense. Les dispositions de la Charte incitent à la mise en place d’une nouvelle organisation de travail, avec par exemple un socle commun de présence au travail de 10 heures à 15 heures, aucune contrainte (réunion, rendez-vous, etc.) avant 10 heures ou après 17 heures, une plage d’arrivée tolérée entre 6 h 30 et 10 h 30… Inciter le télétravail, le vélo et la co voiturage sont d’autres bonnes idées portées par les signataires de la Charte. Dans le cadre de la NAO Axa IM 2019, l’Ugict-CGT a demandé à la Direction la déclinaison des préconisations de cette Charte au sein d’Axa IM, le temps de travail étant l’un des sujets phares de la Négociation Annuelle Obligatoire.
Encore un autre sujet “oublié” par les signataires du plan social Axa IM 20m18 (voir notre premier article sur le sujet) : Rien n’est prévu pour garantir que les salariés volontaires au départ recevront la quote-part de leur participation-intéressement acquise pendant leur congé de reclassement. Sans accord collectif et une information aux salariés à ce sujet, il y a un grand risque que la Direction “oublie” de verser l’intéressement et la participation légalement dus au bénéficiaires du PDV, bien après qu’ils aient quitté l’entreprise. Encore une fois, l’Ugict-AIM a été le seul à interpeller la Direction afin qu’un avenant à l’accord PDV relatif au maintien de l’intéressement et la participation soit établi. La Direction nous a dit qu’elle étudie la question, qui la pose un vrai problème d’autant que les deux formes de rétribution collective (participation + intéressement) sont combinés au niveau du calcul : l’Ugict-AIM demande les deux pour les salariés, alors qu’un arrêt récent de la cour de cassation ne vise que la participation. La Direction doit s’adresser au Groupe pour résoudre ce problème.
Les salariés ont reçu à leur domicile la lettre indiquant leur “catégorie professionnelle” et leur éventuelle éligibilité au plan social Axa IM 2018. Comme nous l’avions prévu, au moment même ou le syndicat majoritaire a signé les yeux fermé le projet de PDV, est arrivé : Le PDV Axa IM est construit de manière à ce qu’il soit tout à fait possible qu’un salarié dont le poste est supprimé ne soit pas éligible pour bénéficier du plan. Plusieurs salariés ont remonté aux syndicats qu’ils se trouvent non-éligibles au PDV, alors même que leur poste disparaît dans l’organigramme post-PDV : Volontaire au départ, ces salariés sont dans une situation délicate car leur poste est supprimé mais il ne sont pas éligible au plan car leur catégorie professionnelle est fermée !…..
Encore une autre preuve que les signataires de l’accord « d’anticipation PDV » ainsi que l’accord « PDV » lui-même n’ont pas pris la peine de relire les textes qu’ils ont validé avec leur signature : Ces textes contiennent tellement de fautes et d’incohérences qu’ils sont obligés de signer des « avenants » dans les jours suivants la signature des accords maîtres. Le premier exemple concerne l’accord dit « d’anticipation PDV », qui a été signé le 1er octobre dernier par la Direction d’Axa IM et le seul syndicat majoritaire ; un avenant à cet accord a été signé par la Direction et le syndicat majoritaire le 25 octobre 2018 pour combler un « vide juridique » entre le 25 octobre et la date encore inconnue de la première Commission de validation des dossiers de départ volontaire que l’Ugict CGT avait signalé à la Direction bien avant la signature. Le deuxième exemple concerne l’accord PDV lui-même, signé également le 25 octobre 2018 par la Direction et le syndicat majoritaire après avoir déjà apporté des modifications significatives nécessaires au texte annoncé en grande pompe aux salariés le 18 octobre dernier (voir notre article) ; ces signataires ont été obligés de signer un avenant dès le 9 novembre 2018 pour corriger une « coquille » dans le nombre de postes vacants mentionnés à tort dans la catégorie « Gestion de portefeuille obligataire » qui a été impacté par 4 suppressions de poste. Enfin, les porteurs du PDV ont dû signer à l’issue d’une réunion de « négociation » du 12 novembre dernier encore un autre « accord » concernant le PDV, celui relatif au maintien des cotisations de retraite complémentaire aux régimes AGIRC et ARRCO pour les salariés en congé de reclassement, disposition obligatoire « oubliée » dans le texte du PDV. La CFDT se transforme ainsi en « machine à signer » sans relire les textes qu’elle valide : Désormais la Direction ramène les textes prêts à signer en réunion de « négociation », et les représentants du syndicat majoritaire ne quittent pas la salle sans y apporter leur signature…
Vous souhaitez savoir combien vous pouvez recevoir au titre du Plan de Départs Volontaires (PDV) d’Axa IM, si vous y êtes éligibles et votre candidature est acceptée ? Bien qu’elle ne soit pas signataire du PDV UES Axa IM 2018, l’Ugict-CGT a décidé de mettre en place un calculateur-simulateur des indemnités de départs volontaires pour les salariés curieux, pour leur permettre d’avoir une estimation du prix de leur départ avant d’exprimer leur volonté à la Direction et de rentrer dans les détails. Pour consulter le prix de la suppression de votre emploi, contactez en toute confidentialité votre représentant Ugict- CGT. Nous vous rappelons que bien que nous n’ayons pas signé les accords sur le PDV, l’ Ugict CGT a exiger que les syndicats majoritaires fassent parti de la commission de validation des départs car nous ne voulons pas laisser au syndicat majoritaire le pouvoir de décider pour vous en toute subjectivité !
La consultation des représentants du personnel sur le PSE UES Axa IM – Livre II, c’est à dire, l’organisation et les conditions de travail post-PDV, ont été l’occasion pour la Direction d’affirmer que l’un des objectifs poursuivi dans le cadre de son plan social était de « réduire les couches managériales ». Lors des présentations au Comité d’Entreprise et au CHSCT, la Direction a affirmé que la taille minimale des équipes sous la responsabilité d’un manager se situe entre 5 et 10, selon les circonstances. L’Ugict-CGT a marqué son désaccord : il y a plusieurs situations où de « petites équipes » de 3 ou 4 salariés, voire des « binômes », peuvent assurer le travail mieux qu’au sein d’une grande équipe. Tout dépend de la nature et de la charge de travail. La taille d’une équipe pour assurer une ou plusieurs fonctions, de la plus simple à la complexe doit résulter d’une concertation entre le manager et les salariés, en tenant compte de la nature et de la charge de travail qui doit être assurée pour le bon fonctionnement du service ou département. L’Ugict-CGT regrette que le seul syndicat signataire du plan social de la Direction ait apporté son soutien à la suppression des « couches managériales » et de l’esprit d’équipe au sein d’Axa IM.