S’est tenue le 10 mai 2021 la dernière réunion de négociation sur le nouvel accord sur le travail exceptionnel au sein d’AXA IM …
Catégorie : Travail exceptionnel
A l’issue de la troisième conférence du dialogue social qui a eu lieu le 15 mars 2021, le Premier Ministre a de nouveau autorisé le versement de la prime Macron en 2021 : « Une prime exceptionnelle de 1000 € défiscalisée dont les travailleurs de la « deuxième ligne » devront être les bénéficiaires privilégiés pourra être versée par les employeurs. C’est la juste reconnaissance de leur engagement pour assurer la continuité économique du pays. »
Et chez Axa IM ? …
Lors de la troisième séance de négociation du 12 mars 2021 sur le travail exceptionnel les soirs, les week-ends et les jours fériés, la Direction a présenté l’évolution du volume des astreintes au sein d’Axa IM en 2020 par rapport à 2019. Sont concernés plusieurs salariés des départements Client Group, Core, Opérations, Data Management, Services Généraux, Service Médical, Communication, TSF, Operational Finance, Applications Support, Architecture and Data, Techno for Front Office Factory, Infrastructure Services, et Risque …
L’accord sur le travail exceptionnel des jours fériés, des week-ends et du soir fut signé le 30 juillet 2004, pour une durée indéterminée. Les montants prévus ont été revalorisés par avenant du 29 janvier 2010, dont l’Ugict-CGT était signataire. Aujourd’hui, la Direction voulant réduire les coûts, elle nous propose de dénoncer l’accord d’origine et son avenant, pour remplacer les dispositions existantes par d’autres beaucoup moins favorables pour les salariés d’Axa IM Paris: une baisse de 20 à 30% en moyenne sera imposée, à travail égal. Cette baisse est très significative pour certains salariés, notamment ceux de Technology. De plus, le travail du soir et des weekends est de plus en plus délocalisé en Inde, pays où les salariés reçoivent une toute petite fraction de la rémunération de leurs collègues français …
L’externalisation des astreintes chez Axa IM promise depuis longue date par la Direction deviennent une réalité pour les salariés internes qui assuraient ce travail jusqu’ici, avec un impact direct sur leurs salaires. Plusieurs d’entres eux nous ont remonté que certaines activités seront transférés en Inde dès le 1er juillet, et d’autres suivront en septembre vers un autre prestataire en France. Suite à ces externalisations d’activité, les salariés se retrouveront avec un pouvoir d’achat obéré des revenus complémentaires au titre des astreintes qui peuvent parfois être conséquents. L’Ugict-AIM a de l’expérience sur le sujet, ayant accompagnés des salariés par le passé pour faire intégrer ces rémunérations dans leurs salaires, en cas de perte d’astreintes. Aujourd’hui, plusieurs départements Front Office et Data Management sont concernés, soit plus de 10 salariés à la fois, et le traitement du dossier devient global pour tous les salariés impactés. Aussi, l’Ugict-AIM a demandé par courriel du 24 juin dernier que la Direction ouvrent une négociation collective avec TOUS les délégués syndicaux, les astreintes étant partie intégrante de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO). L’Ugict-AIM est le SEUL syndicat à revendiquer depuis des années une renégociation de l’accord sur le travail exceptionnel le weekend et le soir, les syndicats signataires des accord NAO depuis des années se contentant de simplement repousser les négociations à une date ultérieure imprécise.
La Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) Axa IM 2018 commence mal. (On précise bien « commence » parce que la toute première réunion de négociation s’est tenue le 10 décembre dernier, alors que d’habitude les discussions commencent en juin ou juillet…) La Direction a annoncé sa position de base, alignée sur les instructions du Groupe : 0,8% d’augmentation individuelle et un budget d’augmentations individuelles de 0,7% pour les Non Cadres et un budget d’augmentations individuelles d’1,5% pour les Cadres. Pourquoi la Direction donnerait plus, quand elle dispose d’une très grande majorité de représentants du personnel qui signent tout, les yeux fermés ? Déjà l’année dernière ces syndicats avec la signature facile ont abandonné la fameuse « clause de rattrapage » des Cadres, obtenue difficilement par la négociation collective depuis de nombreuses années. L’Ugict-AIM a présenté son cahier des revendications, basé raisonnablement sur les éléments réels de l’année écoulée qui montrent que tout est encore possible, à condition que les salariés en veulent.