Les signataires habituels des accords salariaux UES Axa IM acceptent les augmentations, primes et bonus tellement bas que la direction dépasse chaque année les budgets « négociés ». Voilà ce que démontre le suivi Ugict-AIM des accords salariaux UES Axa IM signés depuis 4 ans. L’Ugict-AIM n’a signé aucun des accords parce qu’ils entérinent le principe d’une individualisation quasi-totale des salaires, primes et bonus chez Axa IM. L’Ugict-AIM est le SEUL syndicat chez Axa IM qui n’a pas signé ces accords, notamment parce que l’Ugict-AIM est le SEUL syndicat dont le pouvoir de décision n’émane pas des syndicats du Groupe.
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Pour la première réunion de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) UES Axa IM 2019/2020 qui a eu lieu le lundi 9 décembre dernier, seulement 2 syndicats sur 3 avaient préparé la réunion et ont présenté des revendications précises à la Direction. L’Ugict-AIM et la CFDT ont toutes les deux demandé une augmentation générale de 2% plus un budget d’augmentations individuelles de 2% pour les Non Cadres ; mais alors que l’Ugict-AIM a demandé une prime MINIMUM de 2000€ pour les Non Cadres, la CFDT a demandé une prime « indicative » de 2500€, acceptant implicitement le principe de discrétion totale de la direction dans l’attribution de cette prime aux salariés (cela peut être plus au moins, à la tête du client). Pour les Cadres, l’Ugict-AIM a été seule à demander une augmentation générale de 1%, mais la CFDT a rejoint notre position de demander un budget d’augmentations individuelles de 2% ; la CFDT a demandé en plus un budget AI supplémentaire d’1% pour les Classes 5, mais là encore elle a accepté le principe de discrétion totale pour la direction dans l’attribution de ces augmentations. Pour les bonus des Cadres, l’Ugict-AIM a été seule a demandé à ce que les montants stipulés dans l’accord soient des MINIMA, alors que la CFDT a demandé une revalorisation des montants tout en acceptant que cela revient entièrement à la Direction de décider comment distribuer l’enveloppe. A la suite de la réunion, l’Ugict-CGT et la CFDT ont confirmé leurs revendications respectives par écrit. La CFE-CGC n’a présenté aucune revendication précise en réunion et à ce jour n’a fait part d’aucune confirmation de demande par écrit.
Ça y est — la Négociation Annuelle Obligatoire des salaires, primes et bonus chez Axa IM est terminée. Les syndicats majoritaires signataires du Groupe Axa ont accepté une baisse nette des augmentations par rapport à celles de l’année dernière. L’accord relatif à la NAO a été signé par les mêmes syndicats qui ont toujours validé la politique de rémunération de la Direction depuis plus de 20 ans. L’Ugict-CGT regrette des mesures salariales en recul par rapport à l’année dernière, l’absence totale de budget spécifique pour supprimer les écarts de rémunérations entre les Hommes et les Femmes, aucune amélioration du temps de travail, l’absence de revalorisation des primes spécifiques pour le travail exceptionnel les jours fériés, les weekends, le soir et les astreintes, et une volonté manifeste des signataires à faire traîner la mise en place obligatoire du « ticket restaurant ».
La Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) Axa IM 2018 commence mal. (On précise bien « commence » parce que la toute première réunion de négociation s’est tenue le 10 décembre dernier, alors que d’habitude les discussions commencent en juin ou juillet…) La Direction a annoncé sa position de base, alignée sur les instructions du Groupe : 0,8% d’augmentation individuelle et un budget d’augmentations individuelles de 0,7% pour les Non Cadres et un budget d’augmentations individuelles d’1,5% pour les Cadres. Pourquoi la Direction donnerait plus, quand elle dispose d’une très grande majorité de représentants du personnel qui signent tout, les yeux fermés ? Déjà l’année dernière ces syndicats avec la signature facile ont abandonné la fameuse « clause de rattrapage » des Cadres, obtenue difficilement par la négociation collective depuis de nombreuses années. L’Ugict-AIM a présenté son cahier des revendications, basé raisonnablement sur les éléments réels de l’année écoulée qui montrent que tout est encore possible, à condition que les salariés en veulent.
Les salariés qui nous connaissent savent que chaque année, à l’occasion de la publication par la Direction du Rapport sur l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes au sein d’Axa IM, l’Ugict-CGT met à jour son analyse sur l’écart des rémunérations entre les sexes, ce qui donne lieu toujours à la même conclusion : En moyenne, les Femmes sont systématiquement moins payées que les Hommes chez Axa IM, et les rares exceptions ne font que confirmer la règle. Chaque année, l’Ugict-CGT est seule à demander à l’occasion de la Négociation Annuelle Obligatoire sur les salaires une enveloppe spécifique pour réduire les inégalités de rémunération entre les Femmes et les Hommes, mais la Direction et les organisations syndicales signataires des accords salariaux se contentent d’écrire « Il est rappelé que la Direction s’engage à garantir une égalité de traitement entre les collaborateurs … » Des paroles qui n’engagent que ceux qui les écoutent.
La Négociation Annuelle Obligatoire 2017 au titre de la revue salariale mars 2018 a démarré le 24 juillet de l’an dernier. La négociation de l’accord salarial précédent, pour la période de 2014-206, a démarré le 3 juin 2014. Et la négociation de l’accord salarial pour la période de 2011-2013 a démarré le 22 mars 2011. Pour les salaries 2019, nous sommes déjà fin septembre et la Direction n’a pas encore convoqué les syndicats représentatifs pour négocier la revue salariale mars 2019. En fait, elle n’a même pas convoqué la Commission de suivi « salaires » pour déterminer si la revue salariale du mars 2018 respecte bien les dispositions du dernier accord salarial signé en décembre 2017. Trop préoccupée par son Plan de Suppression d’Emplois ? Plus surprenant encore, aucun des syndicats signataires de l’ancien accord n’a demandé, à ce jour, la tenue de la Commission ni l’engagement des négociations sur un nouvel accord. L’Ugict-CGT estime que le PSE n’est pas un motif valable pour ignorer l’obligation de négocier annuellement les salaires ou le déroulement normal de l’agenda social pour les salariés qui restent post-PDV.
Ces grands projets IT, stratégiques pour la modernisation d’AXA IM sont rattrapés par tous les maux possibles : over-budget comme tous les grands projets, en retard comme tous les grands projets, et sur lesquels des dizaines de salariés permanents et de prestataires travaillent très dur depuis bientôt 3 ans. Dans ce contexte, c’était une idée louable (si elle avait été appliquée de façon équitable) d’accorder une « prime d’équipe » (bonus supplémentaire) à ceux qui travaillent sur le programme, pour récompenser les efforts fournis. Cette prime d’équipe vient en PLUS du bonus annuel de performance. Si le principe est bon, il y a un problème dans la répartition de la prime d’équipe : seulement un petit nombre de salariés permanents a reçu cette gratification exceptionnelle. Pour les autres, rien de plus que d’habitude, alors qu’ils ont tous autant trimé sur ce programme que les heureux lauréats du bonus d’équipe supplémentaire. Suivant quels critères cette prime d’équipe a-t-elle été répartie ? Les salariés n’ayant rien reçu de la prime d’équipe sont très déçus parce qu’ils ont beaucoup donné en 2017 pour rattraper les retards et tenir les délais qui se sont révélés beaucoup trop ambitieux.
La Direction d’AXA IM a tout compris : quelque soit le contenu des accords salariaux, elle aura toujours un ou deux syndicats pour le signer. Les augmentations générales et individuelles stagnent ou baissent chaque fois qu’il y a une négociation. Si la Direction a toujours poussé à l’individualisation de la rémunération chez AXA IM, la négociation collective a néanmoins réussi à instaurer quelques garanties collectives. En décembre dernier, au titre de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) sur les salaires AXA IM de mars 2018, les syndicats signataires ont lâché toute garantie obtenue difficilement depuis 2011, et ont même donné à la Direction encore plus de flexibilité pour octroyer les augmentations, primes et bonus à la « tête du client ». Pourquoi l’UGICT-CGT n’a pas signé l’accord NAO 2017 AXA IM pour 2018, et comment cet accord se compare-t-il aux accords « triennaux » des années passés ?