La fin brutale du statut Assurance pour les salariés d’Axa IM. La transition d’Axa IM vers BNP Pam se traduit par un accord qui ne répond en rien aux enjeux. Les « négociations » n’en étaient pas réellement : elles ont surtout consisté à clarifier l’ampleur des pertes de droits et d’acquis. Sans explication sérieuse, les salariés sont éradiqués de la convention collective des Assurances, pourtant commune à tous les asset managers liés à une compagnie d’assurance. En supprimant la convention collective, la Direction fait disparaître le socle professionnel commun et fragilise la portabilité des métiers. Les salariés d’Axa IM, consternés par la perte massive de droits, et ceux de BNP Pam, surpris du niveau inférieur de leur propre statut, se retrouvent tous perdants …

Prime de transition : dérisoire face à la perte des avantages

Un prix fixé sur l’abandon des acquis, sans aucune étude actuarielle

Malgré les alertes de l’expert sur la nécessité d’analyses actuarielles concernant santé, prévoyance et retraite, aucune étude n’a été réalisée. La Direction a pourtant mis un prix sur la dégradation future des droits : 4 000 € après 10 ans d’ancienneté, 3 000 € après 5 ans, et 2 000 € pour les salariés présents depuis un an. Une somme symbolique, bien loin de compenser la perte des garanties.

Alors que le tableau comparatif annexé à l’accord reste incompréhensible et que la mutuelle BNP Pam est unanimement décriée, la Direction promet une hypothétique « Option 3 ». Une promesse incertaine, qui n’engage que ceux qui y croient.

Groupes fermés : un système qui divise et ghettoïse

Des limites arbitraires qui opposent les salariés

L’accord introduit des « groupes fermés » aux durées d’éligibilité variables (3, 8 ou 10 ans). Ces dispositifs arbitraires créent une fracture entre salariés : exclusion des équipes BNP Pam, accès différé pour les salariés d’Axa IM, et inégalités majeures selon la date d’entrée dans l’entreprise.

En poussant chacun à défendre son propre périmètre — jusqu’à des situations absurdes, comme les femmes enceintes devant choisir entre accoucher ou conserver leur bonus plein — l’accord installe durablement une logique du « chacun pour soi ». Ne pas signer aurait prolongé la protection de la convention collective pendant un an ; les signataires ont choisi d’en précipiter la fin.

Mieux que rien ? Un appauvrissement organisé via la dégradation de notre protection sociale

Un accord qui fragilise tout le monde !

La mutuelle BNP Paribas est nettement moins favorable sur presque tous les postes de remboursement — même en choisissant les Options 1 ou 2, plus coûteuses et pourtant peu avantageuses. La perte engendrée par le nouveau système social s’aggrave selon l’âge, l’état de santé, le nombre d’enfants ou encore le nombre d’années restantes avant la retraite. Plus les besoins sont importants, plus la perte est lourde. Les salariés d’Axa IM sont révoltés par l’ampleur des régressions. Ceux de BNP Pam découvrent que leur statut social existant est très en dessous des standards de la profession.

Au 1er janvier prochain : Des pertes massives sur les remboursements essentiels

Consultations médicales : un effondrement du remboursement

Les salariés passent d’un remboursement à 250 % du tarif conventionné… à 30 % seulement, rien que pour le régime de base. Un recul sans précédent.

Hospitalisation : fin de la prise en charge réelle

Disparition du remboursement à 100 % des frais réels. La chambre particulière, auparavant prise en charge à 115,92 € par jour, est limitée à 50 €. Un niveau très insuffisant pour une hospitalisation dans de bonnes conditions.

Dentaire : une chute vertigineuse des remboursements

Les consultations et soins passent de 90 % du tarif conventionnel à 65 %. La prise en charge de l’implant chute de 920 € par dent à 220 €, avec une limite annuelle. L’orthodontie, remboursée aujourd’hui à hauteur de 1043,28 € par semestre, est désormais plafonnée à 700 € pour tout le traitement.

Le remboursement du pilier dentaire, base qui soutient la prothèse (couronne, bridge ou implant), passe de 200 € à 80 € avec limite par année civile. Un désengagement massif.

Optique : un rabotage sévère

La monture, auparavant remboursée 235,50 €, tombe à 50 €. Les verres, pris en charge jusqu’à 326 €, ne le seront plus qu’à 235 €.

Alors que le tableau comparatif annexé à l’accord de transition reste superficiel et que la mutuelle BNP Paribas est unanimement décriée, la Direction évoque pour l’avenir une hypothétique « Option 3 ». Une promesse qui n’engage que ceux qui y croient …

Il n’y a pas de secret : pour se défendre, peser et avancer: SYNDIQUEZ-VOUS !

Ne comptez pas sur d’autres pour faire à votre place ce qui dépend de vous …

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